Chassés de chez eux par un séisme en août, les moines bénédictins de Nursie, en Italie, espèrent mettre leur expérience brassicole à profit pour aider à reconstruire la ville, dont la basilique de saint Benoît, presque entièrement rasée par un second séisme le 30 octobre.
Les moines n’ont pas été en mesure de brasser de nouvelles cuvées depuis l’été, mais ils annoncent que des stocks datant d’avant les séismes sont encore disponibles pour Noël, notamment aux États-Unis, sur le site birranursia.com. Ils comptent utiliser le produit des ventes pour aider à la reconstruction de la ville de Nursie.
«La présence monastique à Nursie est extrêmement importante pour la ville, alors reconstruire le monastère signifie donner une nouvelle vie à une ville qui a été durement éprouvée», ont indiqué les moines. «Nos voisins comptent sur notre solidarité spirituelle et matérielle.»
Avant les tremblements de terre, les moines remettaient 10% des profits des ventes à des œuvres de charité. Désormais, ils entendent remettre 15% pour les fonds d’aide à la reconstruction.
Les moines ont établi un monastère temporaire à l’extérieur de la ville. Leur brasserie, qui se trouvait dans le sous-sol de leur monastère désormais en ruine, aurait été épargnée, mais les autorités municipales interdisent l’accès au lieu, jugé trop dangereux.
Tout l’équipement de brassage qui servait à la fabrication de la bière sera récupéré dès que possible, indiquent les moines. Ils comptent établir une nouvelle brasserie à l’extérieur des murs de la ville. Ils devront toutefois attendre encore plusieurs mois avant d’être en mesure de reprendre leurs activités brassicoles.
La ville située en Ombrie demeure associée à saint Benoît de Nursie, le fondateur du monachisme occidental et patron des exorcistes. Ce dernier y est né à la fin du Ve siècle.
Avec Catholic News Service