Il devient très difficile de trouver une messe catholique au Québec. Le dimanche 15 mars, l’exécutif de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a recommandé « l’annulation de toutes les célébrations et de toutes les activités publiques dans les églises du Québec ».
L’AECQ réagissait ainsi à l’annonce du gouvernement, effectuée quelques heures plus tôt, qui demandait la fermeture de tous les lieux de rassemblement.
Cette nouvelle mesure concerne les messes, mais aussi, en théorie, tous les mariages, baptêmes, funérailles et autres activités religieuses ou non à se tenir dans les lieux de culte catholiques québécois.
Seul bémol, l’AECQ précise que « là où ce sera possible, il est souhaitable que les églises demeurent ouvertes pour la prière et le recueillement strictement personnels ».
Le jeudi 12 mars, soit à peine trois jours du plutôt, les évêques du Québec avaient annoncé leur décision d’annuler les messes de fin de semaine, sans encore toucher aux messes de semaine. Cette consigne aura finalement été de courte durée avant d’être élargie.
« Les pasteurs sont invités à communiquer avec les familles qui avaient prévu une célébration de baptême, de funérailles ou de mariage pour leur demander de reporter l’événement », précise l’AECQ dans un communiqué publié dimanche.
Les évêques demandent également à tous les prêtres sur le territoire québécois de demeurer « disponibles » et de faire preuve « d’imagination pastorale » devant les demandes de rendez-vous privé ou de visite à domicile.
« Les prêtres et les responsables de la pastorale sont invités à rester attentifs aux personnes qui sont seules ou malades, et à leur offrir tout le réconfort dont elles ont besoin, y compris la communion à domicile et le sacrement des malades », précise-t-on encore.
« Nous invitons les fidèles à comprendre que les prêtres plus âgés ne seront pas disponibles pour le service pastoral pendant cette période de confinement », souligne le président de l’assemblée épiscopale, Mgr Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe.
Rappelons que le gouvernement du Québec a expressément demandé samedi à toutes les personnes de 70 ans ou plus de rester à la maison, sauf en cas de nécessité ou d’exception.
« Dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons pendant ce carême, nous sommes invités à vivre ce temps de confinement et de privations en nous rappelant les quarante jours vécus par le Christ au désert. Par ce jeûne, par notre prière et nos gestes d’entraide, nous sommes unis au Christ », indique Mgr Rodembourg, faisant notamment écho aux appels du pape François.
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