L'explorateur Jean Lemire souffre depuis qu'il a entendu le président Donald Trump annoncer que les États-Unis songent à remettre en question l'Accord de Paris sur les changements climatiques.
«J’y étais, à Paris, et j’ai senti l’espoir naître de cet accord historique», a-t-il rappelé le 31 mai à Montréal lors de la remise des prix annuels de l'organisme Communications et Société.
«Un seul homme, malgré toute sa puissance éphémère, ne réussira pas à stopper le mouvement de changement en marche», a-t-il lancé.
Mais ce qu’il déplore, c’est que le président américain «réussira à ralentir ce processus vital pour sauver ce qu’il reste de nous. Et ce temps pour initier les actions réelles, c’est ce qui nous manquera le plus».
«Trump et ses tweets matinaux nous confrontent aujourd’hui à des vents contraires, qui ralentissent l’allure de notre grand voilier», a-t-il déclaré en recevant, le Prix du livre, catégorie Essai, pour son récent bouquin L'odyssée des illusions (Éditions La Presse).
«Mais nous ne changerons pas de cap pour autant, car la destination finale est une question de survie», a dit celui qui, depuis vingt-cinq ans, sillonne les mers à bord du voilier Sedna IV.