Après une année marquée par les restrictions sanitaires en 2020, le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré se prépare – et croise les doigts – pour accueillir plus de visiteurs en 2021.
«Nous allons poursuivre nos activités avec l’espoir que nous n’aurons pas la même limite», explique le recteur, le père rédemptoriste Scott Katzenberger. La basilique ne peut présentement accueillir que 25 personnes à la fois. «Nous espérons avoir une meilleure capacité d’accueil pour les pèlerins sous peu. Mais avec la COVID-19, nous ne le savons jamais.»
Pour l’instant, le sanctuaire s’organise pour la haute saison en préparant ses moments forts de l’été que sont le Dimanche des Premières Nations, à la fin du mois de juin, et la neuvaine de prières à sainte Anne, dans la deuxième moitié du mois de juillet.
Les prédicateurs de la traditionnelle neuvaine seront, en français, Mgr Martin Laliberté, évêque auxiliaire de Québec, et, pour l’anglais, le père rédemptoriste Jack Kingsbury, coordonnateur de la Conférence des rédemptoristes d’Amérique du Nord. Il s’agit un Américain de la province rédemptoriste de Baltimore. «J’espère qu’il va pouvoir entrer au Canada!», lance son concitoyen, le père Katzenberger.
Depuis quelques années, on estime que le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré reçoit annuellement 800 000 personnes environ. Selon des données compilées par le secrétariat du sanctuaire, 622 548 personnes ont visité le lieu en 2019. En 2020, à l’instar des autres lieux de culte au Québec, la basilique a été fermée pendant plusieurs mois. De plus, les mesures sanitaires faisaient en sorte qu’il était pratiquement impossible de faire des pèlerinages en groupes substantiels. Ce sont donc 155 735 visiteurs qui ont fréquenté le sanctuaire l’an dernier. Il s’agit de la plus faible fréquentation du lieu depuis l’époque de la Deuxième Guerre mondiale, le plancher étant atteint en 1943 avec 213 283 personnes. La fréquentation avait repris en flèche après cette disette.
Le recteur reste optimiste pour les prochains mois. «Nous avons quand même eu beaucoup de monde dans les circonstances en 2020», analyse-t-il, en considérant les limites imposées et la fermeture des frontières.
À quelques semaines du lancement de la saison estivale, il se veut rassurant. Le sanctuaire continuera de suivre toutes les consignes sanitaires: le masque de procédure est obligatoire, les surfaces sont régulièrement désinfectées, la distanciation est observée et des flèches assurent un bon contrôle de l’accès à la basilique et la circulation à l’intérieur.
«J’ai très confiance. C’est un lieu sécuritaire. Il n’y a eu aucune éclosion dans la basilique, pas plus qu’au monastère ou que sur l’ensemble du sanctuaire», rappelle-t-il.
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