Le diocèse de Trois-Rivières a annoncé le 17 mars qu’il annule d’emblée tous les rassemblements à caractère religieux entourant la Semaine sainte, y compris les célébrations de Pâques. Cette décision est rendue nécessaire par les mesures de santé publique prises pour tenter d'endiguer la pandémie de coronavirus.
«Les rassemblements publics pour les Offices de la Semaine sainte sont annulés (dimanche des Rameaux, messe chrismale, Jeudi saint, Vendredi saint, Veillée Pascale, dimanche de Pâques et tout autre rassemblement public)», a précisé l’évêque Luc Bouchard.
Des équipes diocésaines travaillent présentement à voir quels «moyens modernes de communication» pourraient servir à diffuser certaines célébrations.
«Je suis conscient des questions que se posent des responsables pastoraux, des bénévoles et des fidèles du diocèse sur les célébrations de la Semaine sainte. C’est pourquoi je partage sans tarder ma décision», a avancé l’évêque pour expliquer cette annonce.
Il a également précisé que ce choix est nourri par son souci pour la santé des gens, notamment «des plus faibles et des personnes les plus vulnérables».
«Il ne peut y avoir plus grande motivation que l’amour du prochain ici. C’est ce qui doit nous guider dans tous nos choix, en ces temps si difficiles», a insisté Mgr Bouchard.
Il a par ailleurs confié que cette décision «n’est pas spécialement facile» à prendre.
«Ce sera une réalité particulière pour moi-même ainsi que pour toutes les croyantes et les croyants de la région qui célèbrent habituellement le temps fort de Pâques», a-t-il souligné. Selon lui, la «joie» de se retrouver n’en sera que plus grande par la suite, lorsqu’il sera possible de retrouver une vie ecclésiale normale.
Le diocèse de Trois-Rivières a profité de l'envoi de son communiqué pour remercier les médias qui contribuent à faire circuler de telles informations, dans un contexte où les paroissiens n'ont pas accès au feuillet paroissial pour les recevoir.
Le vendredi 13 mars, le diocèse avait annoncé qu'il suspendait les messes et activités publiques dans les églises de son territoire. Mais, notait-il, «cette mesure sera révisée en vue de la fête de Pâques dont le temps fort dans les communautés chrétiennes débute normalement avec le Jeudi saint, cette année le 9 avril 2020». Il n'aura donc fallu que quatre jours pour que cette mesure soit étendue aux Jours saints.
Hier, le diocèse de Saint-Jean-Longueuil avait été le premier diocèse au pays à annoncer qu'il annulait les célébrations de la Semaine sainte en raison de la pandémie de coronavirus qui sévit.
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