Mgr Claude Hamelin de Saint-Jean-Longueuil est le premier évêque canadien à décréter «l’annulation des célébrations de la Semaine sainte».
Le lundi 16 mars 2020, à peine une heure après que le gouvernement du Québec ait ordonné «la fermeture, jusqu'à nouvel ordre», d'une nouvelle série de commerces et de lieux publics, et demandé spécifiquement «aux lieux de culte de quelque confession que ce soit» de suspendre tous leurs rassemblements religieux, «à moins d'être essentiels», le diocèse de Saint-Jean-Longueuil a acheminé un nouveau décret aux responsables des paroisses de son territoire.
Signé par Mgr Claude Hamelin et par le chancelier diocésain Jean-Pierre Camerlain, le décret de deux pages annonce l’annulation de toutes les célébrations et activités dans les églises du diocèse tous les jours de la semaine, le report à une date ultérieure de toutes les célébrations des baptêmes, mariages et funérailles et «l’annulation des célébrations de la semaine sainte, y compris la messe chrismale».
«Aucune célébration publique ne sera possible», indique-t-on, tout en promettant que le Service diocésain de liturgie proposera prochainement des alternatives.
Sainte-Anne-de-la-Pocatière
L'évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Mgr Pierre Goudreault, a aussi demandé en fin de journée aux paroisses de son diocèse «d'annuler toutes les célébrations et activités publiques dans les églises incluant les offices de la Semaine sainte».
Dans un communiqué qu'il a transmis à tous les «responsables des équipes d'unité missionnaire», il précise aussi que «la célébration dominicale du jour de Pâques est annulée dans les églises du diocèse».
«Durant la Semaine sainte, vous êtes invités à vous unir par la prière au mystère de la mort et de la résurrection du Christ par les messes télévisées, la lecture personnelle de la parole de Dieu et les ressources disponibles sur Internet».
«Le climat incertain quant à l'évolution de la propagation du coronavirus nous invite à prendre des mesures, à l'avance, par précaution», a confié Mgr Goudreault à l'agence de presse Présence.
«En solidarité avec les mesures prises par le gouvernement du Québec et afin apporter notre contribution à la préservation de la santé publique, il nous a semblé préférable d'annuler les offices de la semaine sainte.»
Cette absence de célébrations sera vécue, espère l'évêque, «en communion avec les peuples d'Amazonie qui sont souvent privés de services pastoraux et avec les chrétiens persécutés dans le monde qui n'ont pas la liberté de célébrer leur foi».
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