C’est fini pour Second regard. L’une des plus anciennes émissions de télévision au pays tirera sa révérence le 12 mai.
La télévision d’État a annoncé le 19 mars sa décision de mettre fin à l’émission.
«Cette décision de programmation, bien que difficile, nous apparaît nécessaire pour faire face aux changements rapides dans les habitudes de consommation de l’information», a déclaré Luce Julien, directrice générale de l’Information de Radio-Canada.
«Nous avons la responsabilité comme diffuseur public de nous assurer que notre offre en information atteigne tous les citoyens, peu importe la plateforme qu’ils consultent», a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Second regard a été créée il y a 45 ans par le service des émissions religieuses de Radio-Canada. Elle a été animée par Myra Cree de 1977 à 1984, puis par Alain Crevier depuis 1995. Depuis 1996, elle était produite à Québec. Au fil des années, le contenu proprement religieux a fait place à des enjeux éthiques et spirituels.
ICI Radio-Canada a précisé que la majorité des employés de Second regard continueront de travailler au sein des équipes d’affaires publiques télé».
«Les questions entourant la quête de sens portées par l’émission Second regard demeureront au cœur de l’offre du service de l’Information et l’expertise de son animateur Alain Crevier continuera d’être mise en valeur sur les différentes plateformes du diffuseur public», assure la société d’État.
On précise notamment que l’animateur Alain Crevier entend développer un «projet audio numérique autour des grandes réflexions qui formaient la trame de cette émission».
L’équipe continuera de travailler sur des dossiers touchant à des questions «d’éthique et d’humanisme», précise encore le communiqué, qui ne mentionne pas explicitement les enjeux propres aux dynamiques religieuses pour la suite des choses.
«Des reportages seront diffusés dans plusieurs de nos émissions telles que les TJ, L’heure du monde, Désautels, Enquête et sur ICI RDI», promet-on.
Radio-Canada termine en indiquant que de nouveaux projets numériques axés sur les affaires publiques seront présentés sous peu.
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