[Transparence: dans les semaines suivant l’entrevue, une relation d'affaires s’est établie entre l'auteure et l'organisme en question. L'entrevue et le texte ont été réalisés avant qu'il ne soit question d'une telle relation.]
Porté par des valeurs chrétiennes, un organisme de Québec entend commencer à offrir sous peu des films et des séries qui jettent un regard d'espérance sur la vie.
«Nos films ne seront pas remplis de jargon chrétien. On veut s’adresser autant aux croyants qu’aux non-croyants, dans un langage simple et clair», assure l’Ivoirien Hermann Boya, fondateur de Salvation Pictures Films. «On veut quand même se servir de notre contenu comme outil d’évangélisation.»
Malgré son nom, Salvation Pictures Films a été créé pour produire du contenu audiovisuel francophone. M. Boya porte cette vision depuis 2009, alors qu’il vivait en Côte d'Ivoire.
Première websérie
L’organisme sans but lucratif a vu le jour en juin. Il prépare présentement sa première websérie intitulée Destination. Centrée sur le personnage de Cédric, un jeune homme abandonné par sa mère et dont le père s’est suicidé, elle se développera de manière à offrir des parcelles de lumière.
La websérie comprendra 13 épisodes de 8 minutes. Le premier épisode sera tourné en novembre et la diffusion aura lieu au début de 2021.
«On veut apporter une réconciliation entre le personnage principal et sa mère. C’est une figure de style pour démontrer que l’homme a besoin de se réconcilier avec Dieu», résume le fondateur.
Grand cinéphile, Hermann Boya a constaté que les films qu’il consommait venaient effriter peu à peu ses balises morales. «Mes valeurs étaient en train de s’écrouler. On est influencés par ce qu’on regarde», croit celui qui s’est établi au Canada en 2016.
«Avec Salvation Pictures Films, je souhaite offrir au public du contenu inspirant qui véhicule des valeurs morales», précise M. Boya. «Salvation Pictures Films a émergé dans mon cœur. L’anglais est la langue des affaires, et pour moi, cela traduit l’ambition de toucher éventuellement le monde entier», explique le fondateur.
Valeurs partagées
Lorraine Hamilton, directrice de production et de casting, a été la première à se joindre au projet.
«Les valeurs d’Hermann rejoignaient les miennes et c’est pour ça que j’ai voulu plonger dans cette aventure», témoigne celle qui cumule près de 30 ans d’expérience dans les domaines du théâtre et de l’administration.
Peu à peu, se sont greffés d’autres membres de l’équipe, dont la directrice de production Cindy Bouchard et son mari Luc Charbonneau, directeur de la photographie et du montage. Le couple possède depuis 10 ans sa compagnie de production vidéo, IFX Productions.
«Lorraine m’a présentée à Hermann. Il avait la foi que Dieu mettrait les bonnes personnes autour de lui. Lorsqu’il nous a dit tout ce qui lui manquait comme ressources et compétences, on a pu cocher tous les éléments de sa liste. Il a été très ému pendant la rencontre», relate Cindy Bouchard.
«Ça va sûrement devenir grandiose et glorieux, croit-elle. Le monde a besoin d’une alternative positive au contenu offert où la violence, le langage corsé et la sexualité malsaine sont monnaie courante.»
L’organisme vient de lancer une campagne de financement visant à recueillir 30 000$ pour soutenir le financement de la websérie.
L’étape suivante consistera à rallier des ambassadeurs-partenaires qui vont faire connaître le projet.
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