Le curé de la paroisse de la Bienheureuse-Dina-Bélanger, Gérard Busque, responsable de l’église du Très-Saint-Sacrement, désacralisée en septembre 2019, désapprouve l’avis d’intention de classement pour que le bâtiment devienne bien patrimonial.
Cet avis daté du 20 mai a été dévoilé le 29 mai par la ministre de la Culture et des Communications, Sylvie Roy. Si le processus habituel suit son cours, il mènera à la préservation de l’église, reconnue pour ses valeurs historique, architecturale et paysagère. Il peut toutefois s’écouler jusqu’à un an avant que l’église ne soit officiellement classée comme bien patrimonial.
D’ici là, dans les 60 premiers jours suivant l’avis d’intention de classement, les personnes intéressées peuvent mener des représentations auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec. Le curé Gérard Busque entend s’opposer à la décision au courant de la semaine prochaine. «Je vais préparer ma contestation, de concert avec le conseil de fabrique et le diocèse de Québec», a-t-il brièvement exprimé.
Il faudrait investir 3 millions de dollars uniquement pour stabiliser la structure très fragilisée de l’église. Ces dernières années, des blocs de pierre se sont détachés de la structure, alors qu’une section de la façade ouest du bâtiment menaçait de s’effondrer.
Le diocèse de Québec a affirmé publiquement à plusieurs reprises qu’il n’entend pas engouffrer de l’argent sur cette église qu’il estime rendue au bout de sa vie utile.
SOS Saint-Sacrement satisfait
Le groupe citoyen SOS Saint-Sacrement se réjouit quant à lui de la nouvelle. L’instigateur du groupe, Louis Bélanger en a profité pour remercier les membres qui en font partie et tous ceux qui ont signé la pétition en vue de la sauvegarde de l’église du Très-Saint-Sacrement, s’élevant à plus de 9300 signatures.
«Ça nous permet de gagner du temps pour organiser notre projet, avec les organismes locaux intéressés. L’église est une œuvre emblématique pour le quartier», a-t-il souligné.
«C’est le bâtiment qui possède la plus grande valeur pour le quartier. Jeter l’église à terre, ça aurait été comme jeter le quartier à terre, lui retirer son âme», a illustré pour sa part le conseiller municipal indépendant de Montcalm/Saint-Sacrement, Yvon Bussières.
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