Pas moins de quatre documentaires à thématique religieuse rayonnent au Québec ce printemps. Certains sont même en lice pour rafler des honneurs.
Deux documentaires sur des congrégations religieuses sont finalistes, cette année, au 24e Gala Québec Cinéma tandis que deux autres œuvres, qui paraissent ces jours-ci, seront projetés lors de la quatrième édition du Festival international du film historique de Montréal.
Le long métrage Les Fils est finaliste pour trois Prix Iris qui seront décernés lors du prochain Gala Québec Cinéma qui sera présentée le dimanche 5 juin, notamment sur ICI TÉLÉ.
Ce film documentaire de Manon Cousin présente la vie et l’engagement des Fils de la Charité, une congrégation de prêtres qui œuvrent, la fin de semaine, dans des paroisses de la Pointe-Saint-Charles, un quartier défavorisé de Montréal, et qui, les autres jours de la semaine, «comme tout le monde» travaillent en usine, connaissent des épisodes de chômage et militent dans des groupes communautaires ou des syndicats.
Paru en 2021, ce film de 96 minutes est en nomination dans les catégories meilleur son, meilleur montage et meilleure musique originale.
Ainsi soient-elles
Maxime Faure, dans son documentaire Ainsi soient-elles, paru en 2019, propose un portrait des Sœurs auxiliatrices, une congrégation internationale dont les membres, présentes au Québec depuis 1949, ont participé à de nombreuses activités et luttes sociales, syndicales et politiques. Encore récemment, ces religieuses ont fait parler d’elles lorsqu’elles ont révélé avoir reçu un ordre d’éviction des logements qu’elles occupent dans une résidence privée pour aînés de Montréal, la Résidence Mont-Carmel. Un ordre auquel, sans surprise, elles n’ont pas l’intention d’obtempérer.
Ainsi soient-elles, une œuvre de 75 minutes est finaliste dans la catégorie meilleure direction de la photographie pour un documentaire.
L’an dernier, le Gala Québec Cinéma avait récompensé de trois prix les artisans du long métrage de fiction Le Club Vinland qui racontait l’engagement d’un frère enseignant envers ses élèves. De plus, Le Sang du pélican, un docufiction du cinéaste Denis Boivin sur Marie Guyart, était en lice pour l’Iris Prix du public 2021.
Films d’histoire
Le tout nouveau film de Bruno Carrière, 1948, L’Affaire silicose. L’histoire d’une injustice sera présenté en ouverture de la quatrième édition du Festival international du film historique de Montréal le mercredi 18 mai.
Ce film de 33 minutes rappelle qu’en mars 1948, Berton LeDoux, un journaliste franco-américain, signe, dans la revue jésuite Relations, une longue enquête-terrain sur la maladie industrielle qui frappe, et tue même, les mineurs de Saint-Rémi-d’Amherst, une localité des Laurentides.
Ce même festival de films consacrés à l’histoire se devait aussi de présenter le tout nouveau documentaire d’Annabel Loyola, La ville d’un rêve, consacré aux fondateurs de Montréal. Sa projection aura lieu le vendredi 20 mai à 19 h à la Cinémathèque québécoise.
Mais quelques jours plus tôt, le dimanche 15 mai, ce film de 74 minutes sera présenté en grande première. Après la projection, Annabel Loyola, tout comme la comédienne Pascale Bussières, la voix de Jeanne Mance dans La ville d’un rêve, rencontreront le public à l’amphithéâtre Pierre-Péladeau du CHUM. L’événement sera organisé par le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal, qui fête cette année son 30e anniversaire.
Enfin, dès le 27 mai, La ville d’un rêve sera à l’affiche dans des salles de Montréal, Québec et Sherbrooke.
Après La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance (2010) et Le dernier souffle, au cœur de l’Hôtel-Dieu de Montréal (2017), la réalisatrice Annabel Loyola complète, avec La ville d’un rêve, sa trilogie sur la fondation de Montréal.