Le premier évêque de Québec a été officiellement reconnu «personnage historique» par le gouvernement du Québec. La désignation a eu lieu dans le cadre des festivités entourant le 350e anniversaire du Collège François-de-Laval, fondé par le saint sous le vocable de Petit Séminaire de Québec.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a salué un homme qui a «consacré une grande partie de sa vie au développement de la Nouvelle-France».
«C’est grâce à des bâtisseurs comme lui que nous vivons aujourd’hui dans un Québec fort et prospère, reconnu pour son réseau d’éducation», a déclaré M. Couillard.
Le gouvernement souligne son rôle dans le «développement de la Nouvelle-France» et on rappelle qu’il a «pris une part active à l’administration générale de la colonie, notamment en siégeant au Conseil souverain».
La ministre de la Culture a renchéri en le qualifiant d’«homme dévoué et visionnaire».
«Premier évêque de la Nouvelle-France, François de Laval a consacré la majeure partie de sa vie à l’édification de l’Église catholique en Nouvelle-France et, par le fait même, à l’expansion de la colonie», a dit Marie Montpetit.
Ni la foi du premier évêque de Québec, ni le fait qu’il ait été canonisé par l’Église catholique ne sont mentionnés par le gouvernement dans l’annonce de cette désignation. À titre comparatif, la plaque commémorative dévoilée par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada le 6 mai 2008 dans la Chapelle du Musée de l’Amérique française mentionne qu’il s’est dévoué à la «prière» et la «charité», tandis que qu’on le qualifie, sur le monument qui lui est consacré en face de l’évêché, de «fondateur», d’«homme d’État», d’«apôtre» et de «vénérable» – il n’était pas encore béatifié.
François de Montmorency-Laval a été vicaire apostolique de la Nouvelle-France de 1658 à 1674, puis évêque de Québec de 1674 à 1688. Il est décédé en 1708. Sa dépouille repose actuellement sous la basilique-cathédrale Notre-Dame, dans le Vieux-Québec.