Ce vendredi, à 15 h 20 précises, la voix de Céline Dion a résonné dans la basilique Notre-Dame de Montréal. Sur un enregistrement, l’artiste interprétait Trois heures vingt, une chanson du parolier Eddy Marnay.
C’est ainsi qu’ont débuté les funérailles nationales de René Angélil, époux de la chanteuse de réputation internationale Céline Dion.
René Angélil, homme d’affaires et influent imprésario, est décédé le 14 janvier, à l’âge de 73 ans.
La cérémonie religieuse était présidée par l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine. Mgr Ibrahim Ibrahim, éparque des Grecs Melkites du Canada, a fait la lecture de l’évangile.
«Bienvenue dans cette basilique, là où Céline Dion et René Angélil se sont épousés il y a 21 ans», a dit Mgr Lépine. Il a ensuite salué les dignitaires présents, dont le premier ministre du Québec, Philippe Coullard, et Sophie Grégoire, épouse de Justin Trudeau, premier ministre du Canada.
«Vous tous qui participez à ce temps de mémoire, de prière et de soutien, vous avez voulu quitter vos activités, vos engagements quotidiens, pour vivre cette rencontre avec le sens d’un événement marqué par la fragilité et l’amour, la peine et l’espérance», a dit Mgr Lépine
Au début de la célébration, Patrick Angélil et René-Charles Angélil-Dion ont rendu hommage à leur père. «Il nous aimait et n’hésitait jamais à nous le dire», a témoigné Patrick Angélil. «Je suis né dans une famille où il y a beaucoup d’amour. J’ai appris que le plus important dans la vie, c’est la famille», a dit ensuite René-Charles, le plus âgé des fils du célèbre couple.
Dans l’homélie qu’il a prononcée, Mgr Christian Lépine a mentionné que la mort d’un être cher ouvre une nouvelle voie. «Il n’y a pas de plus grande souffrance que celle de la perte d’un être cher et notre affection va vers vous dans un élan du cœur. Lorsque Jésus, à la veille de sa souffrance et de sa mort, se met en prière, l’évangile nous parle d’un passage, de la mort transformée en passage. Lui, qui est mort et ressuscité, nous a ouvert la voie vers la vie éternelle.»
«La mort n’est pas le dernier mot de la vie et de l’amour. Le vide, la peine de l’absence peut s’ouvrir à l’espérance», a ajouté l’archevêque de Montréal. «Dieu prend le temps de nous rencontrer, de rencontrer chaque personne, car il veut notre existence et il veut nous rassembler en son Amour infini et éternel.»
Plusieurs personnalités du monde de la politique, du spectacle et du sport ont assisté aux funérailles de René Angélil. Un écran géant transmettait la cérémonie à l’extérieur de la basilique.
La veille, des centaines de personnes ont fait la file pour saluer une dernière fois l’imprésario. Son corps était exposé en chapelle ardente dans la basilique Notre-Dame.