La plus vieille chapelle en bois au Canada, située à Tadoussac, nécessite des travaux majeurs et urgents. La Fabrique Sainte-Croix espère récolter 50 000 $ d’ici le 31 mai pour sauver ce lieu historique prisé des touristes.
La Petite chapelle de Tadoussac demeure fermée depuis qu’on y a décelé au printemps 2016 une déficience dans la structure dans le cadre de travaux, obligeant l’édifice rouge et blanc érigé en 1747 à rester fermé tout l’été.
La Fabrique a sollicité l’aide du ministère de la Culture et des Communications. Elle a déjà trouvé 52 000 $, mais se dit aujourd’hui incapable d’investir davantage. Son appel à l’aide pour 50 000 $ supplémentaires vise à lui permettre d’amasser la mise de fonds nécessaire pour recevoir un appui substantiel du ministère de la Culture.
Joint par téléphone, le président de la Fabrique, Pierre Marquis, confirme qu’on a découvert de la pourriture dans la structure lors de travaux l’an dernier. La Fabrique a récolté plus de 5000 $ de son objectif de 50 000 $ jusqu’ici, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour trouver l’argent nécessaire.
«Il n’y a pas de grosse entreprise chez nous. On a fait des demandes à des entreprises à l’extérieur de Tadoussac. Mais on mise surtout sur les citoyens pour soutenir la chapelle», indique-t-il.
«Ça fait presque un an qu’elle est fermée. Il y a des travaux dedans actuellement. Les fondations ont été renforcées. Les planchers et bancs ont été enlevés. Les planchers sont refaits, ils réinstallent les bancs et le maître-autel. Les travaux à l’extérieur se feront sans doute à partir de la fin avril, pour pouvoir ouvrir en juin», dit-il au sujet du chantier déjà en cours estimé à 330 000 $.
La réouverture du site ne sera toutefois autorisée qu’après la réalisation des travaux de consolidation des fondations.
Selon le président, la chapelle récolte environ 13 000 $ en dons chaque été par des curieux qui viennent voir ce joyau patrimonial et bénéficie d’une aide gouvernementale annuelle de 24 000 $ pour assurer son entretien. Depuis plusieurs années déjà, on y tient plus qu’une seule célébration eucharistique par année: celle du 26 juillet, à l’occasion de la fête de sainte Anne et saint Joachim.
«On ne veut pas endetter la fabrique pour investir sur la chapelle. Comme partout ailleurs, la fabrique est pauvre», précise le président. En plus de la chapelle historique, la Fabrique Sainte-Croix gère l’église éponyme et deux cimetières.
M. Marquis ignore ce qu’il arrivera si jamais la Fabrique ne parvient pas à trouver l’argent d’ici le 31 mai.
«Je me dévoue énormément pour la fabrique avec des marguillers qui mettent beaucoup de leur temps. Être obligé de fermer ça, ça se peut pas…», laisse-t-il tomber. «Ce serait impossible de penser que ce joyau-là puisse fermer. Je suis convaincu que le ministère de la Culture est conscient de son importance.»