L’orchestre de minuit, un film du réalisateur marocain Jérôme Cohen Olivar, a obtenu le Prix du Jury œcuménique remis lundi à la fin du Festival des films du monde de Montréal.
« Le réalisateur ose le difficile et délicat sujet des relations juives/musulmanes, en développant de façon créative, une histoire qui brise les stéréotypes avec humour et compassion », ont noté les quatre membres du jury. Ils ont apprécié le scénario de ce long-métrage qui «révèle de multiples et fascinants personnages et nous entraîne au-delà des impasses, des préjugés et des statu quo».
Vingt-cinq films faisaient partie de la compétition officielle du Festival des films du monde. Les membres du Jury œcuménique les ont tous évalués. Lundi, ils ont aussi décerné deux mentions spéciales.
Le Russe Sergei Popov et son film Sur la route vers Berlin, « un film de guerre qui donne de l’espoir », ont obtenu une mention du jury. La seconde mention a été remise au film Un instante en La Habana du cinéaste et acteur Guillermo Ivan. «Ce film démontre comment le pardon et la réconciliation sont possibles», indique le jury.
Kristine Greenaway, responsable des ministères en français de l’Église Unie Canada, la journaliste et réalisatrice Lise Garneau, le documentariste Dinh Khoi Vu et Burton Buller, un cinéaste américain, étaient membres du Jury œcuménique.
Nommés par les associations Signis (catholique) et Interfilm (protestante), les jurés ont pour tâche d’évaluer les qualités artistiques des films présentés en compétition ainsi que les valeurs qu’ils mettent en scène.
« On cherche à percevoir les valeurs humaines et chrétiennes dans chaque œuvre. L’action du film et les interactions entre les personnages posent souvent des questions qui touchent à notre foi », a expliqué Kristine Greenaway à la mi-parcours du Festival des films du monde.