La Torontoise et membre du Jury œcuménique Karin Achtelstetter a assisté à la projection, mercredi, de Juste la fin du monde, le nouveau film de Xavier Dolan en compétition officielle au Festival de Cannes.
Ses impressions? Impossible de lui soutirer quoi que ce soit. «Je ne peux rien dire. Je suis vraiment désolée», lance-t-elle, en éclatant de rire au téléphone.
Cette pasteure de l’Église évangélique luthérienne en Bavière est l’une des six membres du Jury œcuménique du Festival de Cannes. Chaque jour, elle doit visionner trois ou quatre films. Les autres membres du jury en font autant. Samedi, ils choisiront ensemble une œuvre qui obtiendra le Prix du Jury œcuménique.
C’est la première fois que la pasteure Achtelstetter, qui réside depuis six ans à Toronto, participe au Festival de Cannes. «J’adore Cannes. La sélection y est incroyable», dit celle qui a été, en 2014, membre du jury œcuménique lors du Festival des films du monde de Montréal.
Y a-t-il des films incontournables cette année? «Ce sont tous des films qui cheminent. Il y a un processus de réflexion, de maturation.» Non, elle n’a pas de films préférés à ce jour. La décision des membres du jury ne sera connue que samedi en soirée.
La pasteure Karin Achtelstetter est secrétaire générale de l’Association mondiale pour la communication chrétienne. Le siège de cet organisme, qui compte des membres dans 120 pays, est justement à Toronto.
Présent à Cannes depuis 1974, le Jury œcuménique remet un prix à un film de la compétition officielle. Les six membres du jury sont nommés par deux associations, Signis, de l’Église catholique, et InterFilm, des Églises protestantes.
Le Prix du Jury œcuménique est attribué à des œuvres qui illustrent des valeurs telles que la justice, la dignité de tout être humain, le respect de l’environnement, la solidarité et la réconciliation.