Le site Web du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap de Trois-Rivières a été piraté. Depuis mardi matin, le www.sanctuaire-ndc.ca affiche une page blanche qui propose en lettres noires un très bref message demandant la libération de la Palestine (Free Palestine).
Le méfait est signé par le groupe de pirates informatiques appelé AnonCoders. La page Facebook de ce groupe, créé en janvier 2015, ne mentionne pas les cibles que ses membres visent. Mais dans l’encyclopédie Wikipédia, on indique que ces pirates sont connus pour leurs attaques contre des sites israéliens.
Le dimanche 12 juin, AnonCoders a mentionné sur Facebook avoir vandalisé un site du gouvernement du Népal, celui d’un ministère d’Égypte et des sites de municipalités des Philippines et du Brésil. Le nom et l’adresse du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap ne sont toutefois pas inscrits dans cette liste.
Le site Web de Cap-Jeunesse, un service d’animation auprès des jeunes et des familles qui visitent le sanctuaire, a subi une pareille attaque. L’adresse www.cap-jeunesse.org demande elle aussi la libération de la Palestine. Toutefois, le site Web de Notre-Dame du Cap, le magazine du sanctuaire, n’a pas été touché et est toujours accessible aux visiteurs.
La page Facebook du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap a déploré mercredi matin la situation dans laquelle le site Web se trouvait. «Merci pour votre patience. Le site internet du Sanctuaire a été piraté. Nous rétablirons le lien sous peu», a-t-on indiqué.
«Je constate comme vous que le site est toujours inopérant», répond Pierre Montreuil, directeur des communications au sanctuaire. «Notre soutien technique est actuellement à l’extérieur du pays mais on travaille par courriel afin d’obtenir rapidement de nos fournisseurs tous les fichiers du site en date du 8 juin.»
C’est mardi matin que les autorités du sanctuaire ont découvert ce vandalisme informatique. L’agence de presse Présence leur a appris que le site de Cap-Jeunesse avait aussi été atteint par les pirates.
Pierre Montreuil confie avoir reçu des appels téléphoniques d’habitués du sanctuaire inquiets devant cette situation. «Ce matin, une dame me disait que tous les jours, elle débutait sa journée en méditant et en priant devant l’image des lampions qui paraît à la une du site du sanctuaire. Elle voulait savoir quand l’image serait rétablie», dit-il.
Un carrefour d’informations sur les activités du sanctuaire, le site Web de Notre-Dame-du-Cap est aussi un espace transactionnel. Les visiteurs peuvent y déposer un don, verser une somme pour qu’un lampion brûle à leurs intentions ou encore cotiser à l’association des Amis des jardins de Notre-Dame-du-Cap. «Il y a pas de danger pour ces transactions», dit Pierre Montreuil. «On ne peut tout simplement plus en faire». Quand aux transactions faites avant le piratage, aucun indice ne pemet de croire qu’elles soient à risque, estime le directeur.