Vendredi et samedi, le parvis de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le Vieux-Montréal a accueilli Les Bouquinistes de Bonsecours pour leur annuelle vente de livres usagés.
Pour une somme de 2 à 5 dollars, les passants ont pu se procurer de quoi étoffer leurs bibliothèques tout en aidant à financer les activités éducatives du musée Marguerite-Bourgeoys, nommé en l’honneur de la sainte fondatrice de la chapelle.
Une grande diversité littéraire y était offerte grâce aux dons de livres qui sont récoltés toute l’année en préparation de l’événement. On pouvait y trouver principalement de la fiction, en passant de l’Odyssée d’Homère à la série à succès Twilight ainsi que des biographies et de grands livres illustrés. Bien qu’ayant une plus grande sélection française, une section de livres en anglais était aussi disponible. Sunjay, un Montréalais anglophone qui se promenait dans le coin, a apprécié lui aussi pouvoir s’initier à la lecture en français.
Véronique, une passante qui a acheté quelques livres, s’est réjouie de ses trouvailles. Elle est particulièrement heureuse d’avoir déniché des livres sur les manuscrits et l’enluminure, «des sujets très difficiles à trouver en magasin» selon elle.
Pour un parvis d’église, très peu de livres religieux étaient disponibles dans les étalages. «Avant, on essayait d’en vendre plus, mais ils n’étaient pas très populaires», confie Line Richer, responsable aux communications du site historique Marguerite-Bourgeoys.
Selon Megan Fortier, coordonnatrice de l’événement, la variété littéraire et le grand achalandage observé samedi dans le Vieux-Montréal expliquent le succès de la vente. Les Bouquinistes ont récolté près de 3 000 $ cette année, soit 300 $ de plus qu’à l’édition précédente.
Mission d’apprentissage
Dans l’esprit de l’héritage de Marguerite Bourgeoys, l’éducation est au centre de la mission du musée. Les fonds amassés durant ces deux jours seront avant tout utilisés pour financer divers événements d’apprentissage tels que des sorties scolaires pour les élèves du primaire et du secondaire sur des thèmes d’histoire et d’archéologie.
Mais les plus jeunes ne sont pas les seuls à bénéficier du lieu comme source d’apprentissage. Lors de sa visite, Présence a rencontré un groupe de francisation de l’UQAM, composé de nouveaux arrivants. L’objectif de leur présence à Notre-Dame-de-Bonsecours était de les introduire à l’histoire de la Nouvelle-France par une visite de la chapelle, ainsi qu’à la littérature française grâce aux livres mis en vente par Les Bouquinistes de Bonsecours.