D’abord destinées à la tour Eiffel, prêtées en 1955 puis offertes définitivement à l’Oratoire Saint-Joseph, les 56 cloches de son imposant et unique carillon sont de retour après une restauration majeure effectuée depuis 2019 par la Fonderie Paccard de France.
Ces cloches ont été exposées durant la dernière fin de semaine sur la terrasse extérieure, tout juste devant la crypte de l’Oratoire. Puis le dimanche 18 juin 2023, on a procédé à leur bénédiction lors d’une brève cérémonie.
L’Oratoire explique que son carillon est un instrument unique au Québec. Ses cloches ne bougent pas. «Les sons produits par le carillon sont créés par les battants des cloches qui sont actionnés par des fils reliés au clavier», répète-t-on aux visiteurs qui s’y intéressent et qui participent aux concerts offerts par la carilloniste Andrée-Anne Doane. Celle-ci «joue avec son poing ou sa main ouverte en poussant des leviers de bois, répartis en deux rangées, en plus d’actionner un pédalier».
Les cloches restaurées seront hissées le lundi 19 juin dans le campanile du tout nouveau pavillon d’accueil. Aux 56 cloches restaurées revenues de France s’ajouteront six nouvelles cloches. L’Oratoire indique que les 62 cloches de bronze vont maintenant former un instrument dont le poids totalise près de 19 000 kilos. Si la plus petite des cloches ne pèse que cinq kilos, le bourdon, la plus imposante, atteint 3 600 kilos.

«La reconstruction du carillon le rendra beaucoup plus performant et l’ajout des six cloches permettra d’élargir le répertoire musical», reconnaît Andrée-Anne Doane. «C’est un grand privilège pour moi de jouer à nouveau sur ce fabuleux instrument, unique au Québec». Outre madame Doane, il n’y a que deux autres carillonistes actifs au Québec.
La restauration du carillon fait partie du grand projet d’aménagement de l’Oratoire qui prévoit notamment la construction d’un nouveau pavillon d’accueil, la reconfiguration des jardins, la rénovation d’un espace muséal et l’aménagement du dôme de la basilique.
«Nous tenons à remercier les donateurs qui ont rendu possible la restauration de ce merveilleux carillon», a déclaré dimanche le religieux Patrick Vézina, c.s.c., le directeur des Associés du frère André.