Aucun Prix œcuménique ne sera accordé cette année à la toute fin du 40e Festival des films du monde de Montréal (FFM). Les organismes Signis (pour les catholiques) et Interfilm (pour les protestants) n’ont pas constitué de Jury œcuménique pour l’édition 2016 du festival montréalais qui débute dans moins d’une semaine, le 25 août.
«Pour différentes raisons, nous n’avons pas pu choisir à temps les quatre jurés en provenance du Canada, des États Unis, de l’Europe ou d’ailleurs», confirme Hans Hodel, coordonnateur des différents jurys cinématographiques auprès d’Interfilm, contacté au bureau de l’agence en Suisse.
«Nous regrettons beaucoup ce fait, parce que nous aurions bien aimé fêter la 40e édition du FFM», dit-il au nom de Signis et d’Interfilm.
Les deux agences sont responsables de l’attribution de prix œcuméniques dans une trentaine de festivals cinématographiques, dont ceux Cannes, de Locarno, d’Érevan et de San Sebastian. Au Festival des films du monde de Montréal, les membres du Jury œcuménique sont présents depuis 1979, soit depuis la troisième édition du festival.
Hans Hodel rappelle qu’à la fin des années 1970, «nous avions accepté avec joie l’invitation de Serge Losique d’établir un jury œcuménique au FFM. Nous lui sommes demeurés fidèles, parce que le FFM a toujours été un festival exigeant pour le cinéma d’auteur et pour le cinéma indépendant, le seul de ce genre en Amérique du Nord.»
Le coordonnateur d’Interfilm dit souhaiter que les deux organismes puissent «reprendre [leur] place au sein du festival l’année prochaine».
L’an dernier, L’orchestre de minuit, un film du réalisateur marocain Jérôme Cohen Olivar, a obtenu le Prix du Jury œcuménique remis à la toute fin de la 39e édition du FFM. Les membres de ce jury ont pour mandat d’évaluer les qualités artistiques des films présentés en compétition ainsi que les valeurs qu’ils mettent en scène.
Les organisateurs du FFM n’avaient pas encore fait parvenir leurs réactions à Présence au moment de la publication de ces lignes vendredi soir.