À elles seules, six cathédrales, dont deux de tradition anglicane, se partageront cette année tout près du tiers des 15 M$ qui sont accordés par le gouvernement du Québec pour la restauration du patrimoine religieux. De plus, dix églises dites modernes, construites dans les années 1950 et 1960, obtiendront 2,5 M$, la plupart d’entre elles pour la restauration de leur maçonnerie ou de leur fenestration.
Le 20 juillet 2020, lors d’une conférence de presse tenue à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet, Nathalie Roy, la ministre de la Culture et des Communications, avait annoncé que les projets de restauration de 62 églises ainsi que de réfection de trois orgues avaient été acceptés et feraient partie de ce programme de financement que gère le Conseil du patrimoine religieux du Québec.
La ministre n’avait toutefois pas dévoilé quels lieux de culte obtiendraient ces subventions, laissant aux députés locaux le soin d’en faire l’annonce. Le ministère de la Culture et des Communications a également refusé de montrer la liste complète aux médias.
À ce jour, députés et ministres de la Coalition Avenir Québec ont annoncé que 25 églises des régions de la Mauricie, de la Montérégie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la ville de Sherbrooke obtiendraient 4,5 M$.
En examinant la liste complète des 62 lieux de culte subventionnés cette année par le Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux, on constate que les églises catholiques sont, sans surprise à cause de leur nombre, les plus nombreuses à se qualifier. Deux églises de l’Église Unie du Canada, à Montréal et à Québec, ont vu leurs projets être acceptés. Du côté des anglicans, quatre églises ont obtenu 2 M$. Chez les évangéliques, la Première Église évangélique arménienne, qui occupe à Montréal une église moderne, s’est aussi qualifiée pour ce programme. À noter que ce temple évangélique était connu comme l’église Saint-Gaétan, une paroisse catholique supprimée en 2003.
C’est la cathédrale Christ Church de Montréal qui obtient cette année la plus importante somme versée par le gouvernement du Québec. Pour la restauration de la flèche de son clocher, elle est assurée de recevoir 1 M$. À Québec, la cathédrale Holy Trinity recevra quant à elle, non pas une, mais deux subventions cette année. Une somme de 697 821 $ lui sera versée pour la restauration de sa maçonnerie et la réfection de sa toiture. De plus une somme de 260 147 $ sera consacrée à la restauration de l’orgue Warren de cette cathédrale anglicane, la toute première construite à l’extérieur des Îles britanniques.
À Montréal, huit églises se partageront 3 M$, ce qui comprend la somme mentionnée plus tôt pour la cathédrale Christ Church. Les responsables de la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde pourront réparer le muret qui jouxte la rue Mansfield, des travaux évalués à 578 200 $. Les églises modernes Notre-Dame-de-Pompéï et Notre-Dame-de-la-Salette recevront respectivement 146 720 $ pour la restauration de la toiture et l’installation d’un système de détection incendie et 280 000 $ pour l’imperméabilisation des fondations du bâtiment.
La Chapelle protestante de Tadoussac, de tradition anglicane, pourra aussi réparer son revêtement extérieur, tout en bois, au coût de 17 150 $. Il s’agit de la plus basse somme qui ait été accordée par ce programme annoncé cet été par la ministre Nathalie Roy.
Enfin, outre l’orgue de la cathédrale Holy Trinity, les orgues Casavant des églises Saint-Roch de Québec et Saint-Zéphirin de La Tuque seront aussi réparés aux coûts respectifs de 82 765 $ et de 110 119 $.
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