Des centaines d’albums et de livres occupent déjà près de la moitié des bancs de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Dès vendredi matin, des milliers d’autres titres seront aussi déposés sur de grandes tables devant l’historique chapelle, rue Saint-Paul Est, dans le Vieux-Montréal.
La première édition des Bouquinistes de Bonsecours se déroulera les vendredi et samedi 13 et 14 septembre. Durant ces deux jours, touristes et amateurs de littérature ou encore de livres pratiques auront la chance de se procurer, à petit prix, un grand nombre de titres lors de cette vente-bénéfice, la toute première activité publique de financement organisée par le Musée Marguerite-Bourgeoys depuis sa fondation en 1998.
«Je suis certaine que Marguerite Bourgeoys, la première enseignante de Montréal, serait fière de voir que nous sommes, aujourd’hui encore, des passeurs de mots et de connaissances», dit Line Richer, responsable des communications et de la médiation culturelle au Musée Marguerite-Bourgeoys.
Dans la chapelle, tous les livres déjà rangés seront offerts au coût de 2 $ chacun. À l’extérieur, bon nombre auront le même coût, d’autres seront offerts à prix moindre, tandis que quelques-uns, des livres d’art ou plus anciens, pourraient bien atteindre la somme de 20 $.
«Les religieuses [de la Congrégation de Notre-Dame] nous ont donné, je dirais, le tiers des livres qu’on offrira vendredi et samedi. Voyez, il y a ici des encyclopédies, des livres d’art, de la poésie, des romans, de la littérature religieuse, bien sûr, et aussi des livres de musique», dit Line Richer en ouvrant quelques boîtes déposées dans une salle d’entreposage et en examinant des titres.
«Vous connaissez celui-là? Il est fameux!», dit-elle, exhibant un livre d’Éric-Emmanuel Schmitt, Ma vie avec Mozart.
Les autres livres proviennent d’amis éditeurs – Line Richer a été directrice générale des Correspondances d’Eastman, un festival littéraire, durant une dizaine d’années – et de «nombreux lecteurs qui ont accepté de se départir de leurs bouquins», dit-elle. «Que voulez-vous, tout le monde déménage un jour dans plus petit», lance-t-elle.
Elle hésite à chiffrer le nombre de personnes qui viendront visiter les Bouquinistes de Bonsecours. «J’espère que cela va intéresser les plus jeunes qui ne sont peut-être jamais venus ici. Et notre défi, c’est aussi d’attirer les Montréalais», dit-elle.
Les touristes, elle en est certaine, seront au rendez-vous vendredi et samedi. «Il y en a 200 000 qui visitent chaque année la chapelle. Mais les Montréalais et les Montréalaises ne connaissent pas bien l’endroit», pourtant lié aux origines de Montréal, concède-t-elle.
Les sommes recueillies par Les Bouquinistes de Bonsecours seront attribuées aux activités éducatives et familiales qu’organise le Musée Marguerite-Bourgeoys.
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