Pour la restauration de sa fenestration, la cathédrale Saint-François-Xavier recevra une somme de 140 000 $. Quant aux responsables de l’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette, ils ont appris ce mercredi 16 mai que c’est un montant de 154 700 $ qui leur sera versé afin qu’ils complètent la restauration de la maçonnerie du campanile de leur chapelle mariale.
La ministre Nathalie Roy a annoncé mercredi, lors d’une conférence de presse à la cathédrale Saint-François-Xavier de Saguenay, que c’est un montant de 15 M$ que versera la prochaine année le gouvernement du Québec afin d’assurer la restauration et la mise en valeur de 67 bâtiments et lieux de culte et de six œuvres d’art et orgues.
Conformément au modus operandi partisan adopté par le gouvernement ces dernières années, la liste des 73 projets subventionnés n’a pas été dévoilée. Des annonces régionales auront lieu dans les prochains jours ou semaines, a indiqué Louis-Julien Dufresne, l’attaché de presse de la ministre de la Culture et des Communications. L’an dernier, le ministère n’avait pas non plus remis la liste complète des 62 églises et des trois orgues dont la restauration avait été appuyée financièrement par le Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux, doté d’une enveloppe identique de 15 M $.
Andrée Laforest, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, présente à la conférence de presse, a toutefois précisé les noms des quatre projets de restauration qui seront financés la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Outre la cathédrale du diocèse de Chicoutimi et l’Ermitage Saint-Antoine, l’église du Sacré-Cœur (Saguenay) et l’église Notre-Dame-de-Laterrière recevront respectivement 224 000 $ et 272 000 $.
5 millions $ supplémentaires
La ministre Roy a aussi annoncé qu’une somme de 5 M $ serait octroyée, pour une troisième année consécutive, au Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux.
«Nous souhaitons que de plus en plus de bâtiments patrimoniaux à caractère religieux changent de vocation et deviennent des centres communautaires, des salles de spectacle ou d’autres types de lieux qui pourront profiter au plus grand nombre de citoyens», a-t-elle déclaré.
«Nous croyons à la requalification des lieux de culte, une solution novatrice qui permet de préserver la valeur patrimoniale de ces bâtiments et de garder bien vivants ces bâtiments au coeur même des communautés et cela, pour les générations futures», a ajouté Nathalie Roy.
Les municipalités et les organismes qui souhaitent acquérir ou qui ont déjà acheté ou obtenu des lieux de culte récemment fermés ont jusqu’au 20 août pour déposer leurs plans ou projets de requalification.
C’est le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) qui gère ces deux programmes financés par le gouvernement du Québec. Au fil des années, le CPRQ, un organisme sans but lucratif fondé en 1995, est devenu un «interlocuteur privilégié sur le patrimoine religieux et la requalification du patrimoine religieux auprès des autorités locales, régionales et nationales», a déclaré sa présidente, Josée Grandmont.
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