Le gouvernement du Québec vient de reconnaître officiellement l’arrivée des Récollets en Nouvelle-France en tant qu’événement historique. Il s’agit d’une reconnaissance symbolique qui officialise l’inscription de cet événement au registre du Patrimoine culturel du Québec.
Cette reconnaissance coïncide avec le 400e anniversaire de la présence franciscaine en Amérique, et donc de l’arrivée des Récollets, première communauté religieuse à venir s’établir sur le territoire de l’actuel Québec. Les Récollets faisaient partie de la famille franciscaine, mais ont cessé d’exister à la fin du XIXe siècle.
Les premiers Récollets sont arrivés le 2 juin 1615 à Québec. Ils furent obligés de quitter Québec après la victoire des frères Kirke en 1629, mais revinrent s’établir à Montréal à l’invitation de Jean Talon en 1670. Au cours des années suivantes, ils s’établirent également à Québec, Trois-Rivières et Percé.
Après la Conquête, le régime britannique a interdit le renouvellement de la communauté. Le dernier prêtre récollet est mort en 1813, tandis que le dernier des frères – qui avaient été sécularisés en 1796 – s’est éteint en 1849.
«Cette désignation de l’arrivée des Récollets en Nouvelle-France nous remémore le rôle-clé que cette communauté a joué dans notre histoire», a déclaré la ministre de la Culture et des Communications, Hélène David. «Leur présence en terre québécoise et leur action dans les différentes paroisses au Québec ont contribué à forger notre culture et notre identité.»
Cet été, des commémorations ont eu lieu à Montréal, Trois-Rivières et Québec pour marquer ce 400e anniversaire.
Le frère Marc Le Goanvec, supérieur provincial des Franciscains de l’est du Canada, a pour sa part souligné le courage et «le sens pastoral et missionnaire» des Récollets. «C’est ce pan de notre histoire collective que nous souhaitons commémorer cette année avec toute la population québécoise», a-t-il ajouté.