Produit et dirigé par Kevin Dunn, cinéaste sélectionné à trois reprises aux Prix Gemini pour le cinéma canadien, Le pont des chapelets. L’histoire de Notre-Dame-du-Cap relate l’histoire sanctuaire tout en insistant sur les pouvoirs spirituels du rosaire. À l’aide d’archives, d’entrevues et de reconstitutions artistiques, le film nous fait découvrir ce lieu dont les racines puisent à même les premiers moments de l’histoire du Canada.
C’est en 2018 que Kevin Dunn est contacté par Dennis Girard, du Mouvement de dévotion mariale. Ce dernier lui propose de réaliser un documentaire sur ce sanctuaire.
«En tant que cinéaste, j’avais du mal à croire que cette histoire canadienne miraculeuse n’avait jamais été racontée au cinéma. En tant que Canadiens, nous ne semblons pas célébrer notre histoire autant que nous le devrions – et ceci est notre histoire! Ce film avait également une héroïne qui me tient à cœur: la Sainte Mère, Notre-Dame du Cap!», explique-t-il à Présence dans un échange de courriels.
En plus de faire découvrir aux Canadiens l’histoire du sanctuaire, le documentaire poursuit également un autre but selon Dennis Girard. «Faire revivre la Confrérie du Très Saint Rosaire en racontant l’histoire de Notre-Dame du Cap était l’inspiration première», souligne-t-il.
La Confrérie du Très Saint Rosaire est une vieille association dont le but est de diffuser la dévotion du Rosaire. Le 2 octobre 1898, le pape Léon XIII publie ce qui est considéré comme la charte de la Confrérie.
Revisiter l’histoire du lieu
C’est le père Luc Désilets, alors curé de la petite église sise aux abords du Fleuve Saint-Laurent et qui, au fil du temps, se transformera en sanctuaire, fit le vœu, en 1867, de consacrer sa vie à la promotion de la Confrérie après avoir vu un cochon mâchouiller un chapelet qui traînait par terre.
Le documentaire revient également sur une série de prodiges, dont le fameux pont de glace et celui de la statue de la Vierge Marie dont le visage s’anime devant trois témoins.
L’aspect historique du documentaire nous offre l’occasion de faire une incursion dans l’Église préconciliaire grâce à des photos et des films d’archives. Il est notamment question du Congrès marial à Ottawa qui s’est tenu du 18 au 22 juin 1947. Il a attiré plus d’un million de pèlerins. Pour l’occasion, la statue de Notre-Dame-Cap s’est transformée en pèlerine pendant 47 jours. Durant sa longue procession vers Ottawa, la statue a visité plus de 340 paroisses et a été vénérée par plus d’un million de personnes.
Parmi les témoins interviewés dans le documentaire, nous retrouvons Mgr Pierre-Olivier Tremblay. «J’ai visité plusieurs sanctuaires dans le monde. J’aime l’histoire de celui-ci parce que c’est l’histoire étonnante de gens qui se rassemblent dans la prière, qui se réunissent et ont de l’espoir», affirme le prélat, ancien recteur du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.
Le pont des chapelets. L’histoire de Notre-Dame-du-Cap est disponible en ligne. Il a été traduit en plusieurs langues. Il en coûte 11,15$ pour le visionner.