Le film Bonfires de Martin Bureau remporte le prix Farel des courts métrages au Festival international du film à thématique religieuse qui se déroulait du 26 au 28 octobre à Neufchâtel, en Suisse.
Le film se penche sur les bonfires, ces feux de joie allumés par des protestants en Irlande du Nord le 12 juillet en guise de commémoration de la bataille de la Boyne de 1690. La bataille remportée par le roi protestant Guillaume III d’Angleterre aux dépens du roi catholique Jacques II d’Angleterre occupe une place importante dans l’imaginaire de l’Ordre d’Orange et du nationalisme protestant.
Ces feux, souvent composés de bois, de pneus et de déchets, «sont pour les protestants un symbole de leur affirmation identitaire, alors que pour les catholiques, ils sont signes d’arrogance et d’humiliation», précise la fiche descriptive du film de 6 minutes sur le site du distributeur Spira.
«Le jury a salué son efficacité qui interroge avec ironie le nationalisme ambiant», précise le communiqué émis par les organisateurs du festival.
Martin Bureau vit à Québec. Son film Bonfires fait partie d’une série de tableaux et de webdocs portant sur les murs de séparations étatiques.
Les prix Farel sont remis tous les deux ans. Ils s’intéressent aux questions morales, éthiques et spirituelles.
«Le jury a primé des films intenses, présentant avec une extrême justesse un spectre de réflexions sur l’humain et la société. Personne n’est resté indifférent lors des projections, tant ces documentaires ont su toucher à l’essentiel en abordant des thèmes d’actualité comme les migrants et la guerre, ou d’autres, intemporels, liés au sens de la vie», ont indiqué les organisateurs.
Le jury international était composé de sa présidente, Michèle Debidour (France), professeure de lettres classiques, diplômée de cinéma, de la productrice Bernadette Schramm (Royaume-Uni), du codirecteur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, Grégoire Mayor, du réalisateur et scénariste belge Bernard Halut et du conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire.
Ni d’Eve, ni d’Adam, une histoire intersexe, de Floriane Devigne (France) reçoit le prix du jury dans la catégorie longs métrages. Un autre chemin, de Chloé Henry-Biabaud et Isabelle Vayron (France), remporte le prix dans la catégorie moyens métrages. Le Prix du public est allé au long-métrage Serge, condamné à mort de Christine Tournadre (France).
***
Plus que jamais, Présence a besoin de l’appui financier de ses lecteurs pour poursuivre sa mission. Cliquez sur l’image de notre campagne de financement 2018 pour savoir comment votre don fait une différence.