La détermination et les engagements d’une cheffe autochtone, qui a rencontré plus tôt cette année le pape François, seront honorés d’une façon toute particulière, vient d’annoncer Postes Canada.
Une photographie de Marie-Anne Day Walker-Pelletier, prise par sa fille lorsqu’elle a été reçue membre de l’Ordre du Canada, sera insérée à l’avant-plan d’un timbre imprimé en des milliers d’exemplaires. Ce timbre sera l’une des trois vignettes postales qui seront émises lors de la Journée nationale des peuples autochtones. Le timbre honorant cette dirigeante autochtone sera disponible dans les bureaux de poste dès le 21 juin 2022. Son tirage est de 100 000 exemplaires.
Cheffe durant 39 ans de la Première Nation d’Okanese, Marie-Anne Day Walker-Pelletier a participé aux rencontres récentes entre le pape François et les leaders des Premières Nations, des Métis et des Inuits.
Le premier avril 2022, cette survivante du système des pensionnats autochtones se trouvait dans la salle Clémentine du Vatican. Elle a entendu le chef de l’Église catholique déclarer qu’il ressentait «de la honte pour le rôle que différents catholiques, notamment avec des responsabilités éducatives, ont joué dans tout ce qui vous a blessé, dans les abus et dans le manque de respect de votre identité, de votre culture et même de vos valeurs spirituelles».
Soixante-quinze jours plus tard, en Saskatchewan cette fois, Marie-Anne Day Walker-Pelletier assistait à une autre cérémonie tout aussi émouvante. Postes Canada y dévoilait un timbre commémoratif qui célèbre ses 39 ans de leadership ainsi que ses engagements auprès de sa communauté.
Élue en 1981 à la tête de la Première Nation d’Okanese avec l’intention de n’exercer qu’un seul mandat, cette cheffe sera constamment réélue, cumulant plus de mandats consécutifs qu’aucun autre chef des Premières Nations élu au Canada.
Deux autres timbres seront aussi émis ce jour-là. Ils honoreront deux autres dirigeants autochtones aujourd’hui décédés. Ce sont Harry Daniels (1940-2004), qui a consacré sa vie aux droits et au bien-être des Métis et des Indiens non inscrits au Canada, ainsi que Jose Kusugak (1950-2011), un activiste inuit qui a joué un rôle clé dans la création du Nunavut en 1999.