Le mercredi 27 juillet 2022, peu après avoir remercié le pape François d’être venu au Canada afin de présenter des excuses aux peuples autochtones, le premier ministre a rencontré le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.
Ensemble, ils ont discuté de «l’importance pour l’Église catholique romaine de maintenir un dialogue constructif avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans la quête de guérison et de réconciliation», a indiqué jeudi matin le cabinet du premier ministre.
Le pape François, le cardinal Parolin et le premier ministre Trudeau ont aussi discuté des «mesures concrètes» que le Saint-Siège devrait mettre en place sans tarder, révèle-t-on dans un compte rendu de leur entretien. Sa durée n’a pas été précisée, mais la rencontre s’est déroulée à la Citadelle de Québec.
Le premier ministre a notamment discuté du rapatriement au Canada des artéfacts autochtones conservés au Vatican.
Le Vatican doit aussi «rendre accessibles les documents sur les pensionnats, se pencher sur la doctrine de la découverte» et veiller à ce que justice soit rendue pour les survivants, «y compris dans l’affaire Rivoire», a fait valoir le premier ministre.
Cette dernière affaire concerne l’oblat Joannès Rivoire, missionnaire au Canada dès 1960, qui s’est réfugié en France en 1993, peu après que des plaignants aient affirmé avoir été agressés par lui au pensionnat pour Autochtones de Chesterfield Inlet, au Nunavut.
En mars, lorsque les délégations autochtones ont rencontré à Rome le pape François, le leader de la délégation inuite, Natan Obed, a rencontré le supérieur général des Oblats de Marie-Immaculée, l’Américain Louis Lougen, afin que la congrégation facilite l’extradition au Canada de Joannès Rivoire, aujourd’hui âgé de 91 ans.
Demain, vendredi, lorsque le pape François se rendra à Iqaluit et rencontrera de nouveau Natan Obed, le président de l’Inuit Tappiriit Kanatami, il sera de nouveau question de l’affaire Rivoire.