Les rencontres prévues, le 20 décembre 2021, entre le pape François et les délégations de l’Assemblée des Premières Nations, du Ralliement national des Métis et de l’Inuit Tapiriit Kanatami sont reportées à une date non encore précisée. Joint à Rome où il se trouve actuellement, Mgr Raymond Poisson, le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), a confirmé la nouvelle à Présence.
« Après une évaluation minutieuse de l’incertitude et des risques sanitaires potentiels entourant les voyages internationaux dans le contexte de la récente propagation du variant Omicron », les trois associations des peuples autochtones ainsi que la CECC « ont décidé conjointement » de reporter la rencontre avec le pape François, planifiée pour le 20 décembre, « à la première occasion en 2022 », indique un communiqué.
« Bien que déchirante, la décision de reporter a été prise au terme d’une consultation auprès des délégués, des membres de leurs familles, des dirigeants communautaires, des responsables de la santé publique et des dirigeants de chacun des trois organismes autochtones nationaux. Le risque d’infection et l’évolution imprévisible de la situation mondiale constituent une menace trop importante en ce moment, surtout pour les délégués âgés et les personnes qui habitent dans des communautés éloignées. »
Une décision commune
« La décision de reporter la visite a été prise ensemble, lors d’une réunion Zoom, aujourd’hui même », indique Mgr Raymond Poisson.
Arrivé à Rome samedi, l’évêque de Saint-Jérôme et de Mont-Laurier révèle que des discussions sur un possible report sont en cours depuis le vendredi 3 décembre. Certains délégués ont alors fait part, à leur association nationale, de leur hésitation à participer à ce voyage en raison de l’arrivée du variant Omicron et des mesures plus sévères imposées dans les aéroports pour les voyages internationaux.
De plus, «plusieurs Autochtones devront franchir de grandes distances pour se rendre à l’aéroport ou pour en revenir, le 21 décembre. À l’approche de Noël, certains craignaient même de ne pas pouvoir être avec les leurs. De plus, certains délégués, des survivants de pensionnats, sont assez âgés», ajoute Mgr Poisson, qui s’inquiète des risques qu’un tel voyage pourrait entraîner pour des aînés et des personnes vulnérables.
Le président de la CECC a aussitôt informé le responsable de l’agenda du pape François de la décision prise ce matin.
«Mais avant de quitter Rome, le 17 ou le 18 décembre, j’aurai une nouvelle rencontre avec les autorités du Saint-Siège afin d’obtenir une date, la plus précise possible» pour la tenue de nouvelles rencontres privées entre le pape et les délégations des Premières Nations, des Métis et des Inuit, a-t-il indiqué.
Le pape a déjà été informé du report de ces rencontres avec les associations autochtones. «Je sais que le pape, il les veut ces rencontres, il les souhaite. Il n’a jamais été question de les annuler», assure Mgr Poisson.