Après avoir été fermé depuis avril en raison de dommages liés au verglas et de conflits de travail, le cimetière Notre-Dame-des-Neiges rouvrira définitivement ses portes, en principe, le lundi 11 septembre afin de permettre aux visiteurs de se recueillir auprès de leurs proches défunts. Certaines sections du terrain ne seront pas totalement dégagées à l’ouverture, mais ne présenteront plus de soucis de sécurité, selon les responsables.
D’emblée, l’administrateur bénévole de la Fabrique du cimetière, Michel St-Amour, souhaite «remercier nos familles pour leur compréhension, leur patience et surtout pour leur réaction. On les appelle aujourd’hui et les gens sont contents». Il souligne l’importance de mettre fin aux deuils en inhumant leurs proches au plus vite. Depuis deux semaines, les enfouissements de cercueils sur le terrain ont recommencé. Au total, plus de 300 dépouilles ont été mises en attente lors de la fermeture des lieux.
«Si tout va bien, d’ici décembre, la très grande majorité devrait être enterrée », affirme M. St-Amour. Il explique que si certaines cérémonies se déroulent après cette date, c’est pour respecter les contraintes d’horaires de familles qui ne peuvent se réunir toutes ensemble avant.
Ces délais ne causent «pas du tout» d’enjeux quant à la conservation des corps, rassure-t-il. «On peut garder des fois des dépouilles pendant des années», par exemple dans des cas de rapatriements vers l’étranger, ajoute le représentant du cimetière. Pour ce faire, les défunts sont entreposés à une température de -17 degrés Celsius. La capacité maximale de ces installations n’a jamais été atteinte à Notre-Dame-des-Neiges.
Un ménage de printemps retardé
Depuis la fin de la grève des employés du cimetière le 13 juillet dernier, l’équipe d’entretien s’active à réparer les dégâts causés par le verglas qui s’est abattu sur le Québec dans le temps pascal. L’entretien a été retardé par le refus de travailler.
Au total, les trois quarts des 16 000 arbres répertoriés sur le site ont été touchés. 800 d’entre eux présentaient des dégradations importantes, dont 100 qui ont dû être coupés. Moins de 10 sépultures ont été endommagées par les chutes de branches et une dizaine d’autres ont quant à elles été renversées sans subir de réelles détériorations. «On a été hyper chanceux dans notre malchance, les gros arbres qui sont tombés ont évité par miracle les pierres tombales», se réjouit M. St-Amour.
En plus de «la montagne de bois» qu’a générée le verglas dans les 33 kilomètres de sentier qui constituent Notre-Dame-des-Neiges, les employés ont dû s’attaquer à la pelouse qui n’a cessé de pousser durant la grève. Certaines zones étaient couvertes de deux tonnes de gazon. Alors que l’essentiel a pu être coupé à la tondeuse, des débroussailleuses ont été aussi utilisées pour certains coins qui présentent de nombreux monuments.