L’histoire de la cathédrale Sainte-Thérèse d’Avila d’Amos, en Abitibi, sera décortiquée lors d’une visite guidée et d’une représentation s’inscrivant dans le cadre du 100e anniversaire de cet édifice patrimonial considéré comme «unique.»
La construction de la cathédrale s’est terminée en 1923 et avait débuté une année plus tôt. Son architecture de style romano-byzantin avec son imposante coupole ferait d’elle un édifice unique en Amérique du Nord.
L’histoire du monument sera expliquée au cours d’une des activités prévues pour les 100 ans d’existence de la cathédrale. Le nom de la représentation est : Ce sera une cathédrale.
«Ça relate tout ce qui s’est passé au moment de construire la cathédrale, puisque ça ne faisait pas l’unanimité d’avoir en 1922 un pareil bâtiment ici en ciment, et de cette magnitude-là», a dit à Présence Gilles Lemay, évêque du diocèse d’Amos.
«Avoir construit un bâtiment semblable, ça prenait de l’audace et de la détermination. Et en 1922, il y avait ici 1200 personnes à Amos», a-t-il ajouté, au sujet de l’édifice dont l’érection aurait nécessité 22 000 sacs de ciment gris.
La fierté de l’Abitibi
Contacté par Présence, Sébastien D’Astous, maire d’Amos, exprime sa fierté devant l’immeuble patrimonial qui, à ses yeux, est le plus imposant et le plus représentatif des habitants de l’Abitibi.
«Il fallait beaucoup d’audace et même un peu de folie pour construire la plus grande coupole autoportante du Canada en territoire, disons-le, un peu plus nordique», commente le maire. M. D’Astous met également l’accent sur l’implication de la population pour permettre à la cathédrale de se refaire une beauté.
«Soyons fiers de notre histoire, célébrons ce 100e et assurons-nous que ce bâtiment emblématique sera dans le paysage amossois pour les années à venir», lance-t-il.
Festivités du 100e anniversaire
Mgr Lemay déclare accueillir l’événement avec fierté, «beaucoup de joie, beaucoup d’actions de grâce et beaucoup de reconnaissance envers les pionniers qui ont tout donné.» L’évêque pense ainsi à l’architecte de l’édifice religieux Aristide Beaugrand-Champagne, à son premier curé, l’abbé Joseph-Oscar-Viateur Dudemaine et au premier maire d’Amos, Hector Authier.
Le lancement des festivités a eu lieu en avril dernier avec la messe chrismale, qui a réuni quelque 350 personnes.
Le 9 juillet, près de 600 fidèles ont assisté à la messe d’action de grâce. Pour le reste de cette journée, la Fondation Héritage de la cathédrale d’Amos avait installé devant l’édifice un chapiteau sous lequel les gens ont dîné. Les artistes locaux s’y produisaient aussi. Le temps fort de la journée aura été le spectacle de Gregory Charles, offert dans la cathédrale.
Pour la suite des célébrations, une messe est prévue le 21 septembre prochain avec les évêques catholiques du Québec. Le lendemain, le public sera invité à voir la représentation Ce sera une cathédrale.
Les commémorations vont s’achever le 15 octobre avec une messe en l’honneur de Sainte-Thérèse d’Avila, patronne de la cathédrale.
Travaux de réfection
Rappelons qu’en marge de l’anniversaire, un organisme a vu le jour afin de réunir des fonds pour la réfection de la cathédrale. Il s’agit de la Fondation Héritage de la cathédrale d’Amos, qui s’est donnée pour mission de créer un fonds permanent pour assurer la conservation des lieux.
«La fondation vise à favoriser la conservation du patrimoine historique, culturel, social, touristique et religieux relié à la cathédrale et à offrir un soutien financier à la Fabrique dans tout projet de rénovation et de restauration intérieure et extérieure de ce véritable joyau patrimonial», précise l’organisme.
Plus de 7 millions de dollars ont été investis pour la restauration du monument. 80% du montant étaient déboursés par le Conseil du patrimoine religieux. La fondation a contribué à la réalisation des travaux en initiant une levée de fonds en vue de réunir 2 millions de dollars.