«Peu de villes à travers le monde peuvent s’enorgueillir d’avoir été fondées par une femme», note Paul Labonne, le directeur général du Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Chaque année depuis 2012 – en fait depuis que Jeanne Mance a finalement été reconnue comme la cofondatrice de Montréal à l’égal de Paul de Chomedey de Maisonneuve – l’équipe d’animation de ce musée ainsi que les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) profitent de l’anniversaire de fondation de Montréal pour souligner l’apport de cette femme, la toute première infirmière laïque au Canada et la fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Cette année, le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal va aussi commémorer l’anniversaire du décès de Jeanne Mance en 1673 par une série d’activités qui se tiendront du dimanche 7 mai au dimanche 18 juin.
Reconnue vénérable par l’Église catholique en 2014, Jeanne Mance, née à Langres en France en 1606, est décédée à Montréal le 18 juin 1673, il y a donc 350 ans cette année. Ce sont les RHSJ qui lui ont succédé comme responsables de l’Hôtel-Dieu pendant trois siècles.
Les samedis 13, 20 et 27 mai ainsi que les dimanches 14, 21 et 28 mai, le public aura accès à un lieu rarement accessible. De 10 h à 17 h, la crypte des Hospitalières, où se trouve la sépulture de Jeanne Mance et où plus de 600 religieuses sont enterrées, pourra être visitée.
Les dimanches 7 mai et 4 juin, c’est l’ancienne chapelle des religieuses, avenue des Pins Ouest, qui pourra être visitée, avenue des Pins Ouest. Le mercredi 17 mai, le jardin de l’ancien monastère des religieuses sera ouvert au public.
Ce même 17 mai, précisément la journée du 381e anniversaire de la fondation de Montréal, la cinéaste Annabel Loyola prononcera une conférence publique au musée. À cinq occasions, durant ces six semaines de commémoration du décès de Jeanne Mance, son documentaire La ville d’un rêve sera projeté à l’amphithéâtre Pierre-Péladeau du CHUM ou encore au Musée des Hospitalières.
Finalement, le dimanche 18 juin, une messe en hommage à Jeanne Mance sera célébrée en la basilique Notre-Dame de Montréal. Elle sera suivie, à midi, par une conférence en ligne de l’historien français Jean-Paul Pizelle, auteur de l’ouvrage Jeanne Mance de Langres à Montréal, une femme bâtisseuse.
Ville de Montréal
Jeanne Mance administre les finances de Montréal jusqu’en 1663, rappelle encore le muséologue Paul Labonne. «Elle contribue à de nombreuses reprises à sauver la jeune ville, notamment en mettant à la disposition de Maisonneuve l’argent qui lui permettra de recruter en France, en 1653, une centaine de colons.»
Au moment de publier ces lignes, les autorités municipales n’avaient pas encore fait connaître comment elles entendaient souligner le 17 mai, la date de fondation de Montréal. Elles n’ont pas indiqué non plus si la mairesse Valérie Plante allait participer à l’une ou l’autre des activités préparées à l’occasion du 350e anniversaire du décès de la cofondatrice de Montréal.
> Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal
Programmation – 350e anniversaire du décès de Jeanne Mance