Lors du congrès de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC, l’ancêtre de la CSN), les délégués ont voté en faveur d’une proposition qui réclame du gouvernement l’adoption d’une loi sur les familles. C’est le quotidien La Presse du mardi 14 août 1923, il y a 100 ans, qui rend compte des délibérations des syndiqués.
Cette législation instituerait le versement d’allocations aux femmes enceintes ou venant d’accoucher. On souhaite aussi le versement d’autres primes de natalité, cette fois aux familles nombreuses. On propose même les montants des indemnités, soit 50 $ lors de la naissance du cinquième enfant, 75 $ pour le sixième et 100 $ au septième et suivants. De plus, on demande que tout «père de famille de cinq enfants en bas de 18 ans» ou davantage bénéficie d’une substantielle réduction lors de l’achat de billets de train. Dernière revendication: «les pères de famille auront droit à autant de votes qu’ils auront d’enfants en bas de 18 ans».
C’est la «misère de nombreuses familles» qui a incité les syndiqués, réunis en congrès, à voter cette proposition.
Un miracle?
«Est-ce un miracle?», titre Le Soleil du jeudi 16 août 1923.
Au bas de la première page, on explique que lors de la fête de l’Assomption, célébrée au sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine, «on attribue à un miracle la guérison de la petite Gisèle Lamy, du Cap-de-la-Madeleine qui, infirme qu’elle était, se sentit soudain mieux et alla porter ses béquilles au presbytère». Les père Oblats, responsables du sanctuaire, ont déclaré au journaliste du quotidien qu’ils ne pouvaient reconnaître ce miracle «avant d’avoir un certificat de médecin».