Il y a 100 ans, du 6 au 9 août 1923, Montréal accueille la convention internationale des Chevaliers de Colomb. «Cet événement a marqué une date ineffaçable dans les annales de cette société catholique», indique Le Soleil du mardi 7 août.
Il s’agit de la plus importante convention jamais organisée par cet ordre. Une parade, à laquelle ont pris part 20 000 chevaliers locaux et étrangers, a précédé la messe d’ouverture célébrée en l’église Notre-Dame.
«Venus de tous les coins du continent», seuls cinq cents délégués ont pu participer à un banquet d’honneur tenu à l’hôtel Windsor. Le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau y a prononcé un discours «dans la langue de Shakespeare». Il a débuté par une boutade et promis «de se faire chevalier de Colomb le jour où les dames seraient admises dans l’ordre». Il a indiqué que «la province de Québec est un endroit idéal pour une réunion comme celle-ci car notre province est le foyer de la liberté».
Il a aussi reconnu que c’est à l’Église catholique que les Canadiens-français doivent «leur survie». Après la conquête, «c’est elle qui dirigea les vaincus d’alors qui, de 60 000, sont maintenant au nombre de 4 millions».
Le Vatican et les femmes
L’Action catholique du mardi 7 août 1923 rappelle que les femmes qui ne sont pas modestement vêtues ne pourront plus entrer au Vatican. Les tissus transparents ainsi que l’usage des cosmétiques ne sont pas permis. «Les femmes devront avoir les bras couverts jusqu’au poignet et le cou couvert jusqu’au menton.»
De plus, si elles souhaitent obtenir une audience papale, elles devront «subir trois examens avant d’être admises en présence du souverain pontife». Le premier examen sera fait par les gardes suisses aux portes du Vatican. Puis, dans la cour Saint-Thomas, si une femme est jugée convenablement vêtue, «une croix bleue sera faite sur sa carte d’admission». Enfin, un troisième examen sera tenu dans l’antichambre du pape. Là, si une nouvelle croix est apposée – rouge cette fois – cela «indiquera qu’elle peut être admise en présence du pape».
