Bien que la fabrique de la paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger ait déjà entre ses mains une expertise d’ingénierie détaillant l’état de désuétude de l’église Très-Saint-Sacrement, le ministère de la Culture mène actuellement une expertise indépendante.
D’ici la fin mai, la ministre de la Culture, Nathalie Roy, devra décider si elle classe ou non le bâtiment patrimonial. L’an dernier, la ministre Roy a émis un avis d’intention de classement. L’échéance officielle, devant avoir lieu en 2021, a été prolongée d’un an.
L’expertise indépendante est menée par une firme d’ingénierie de Montréal. Elle sert à déterminer l’état de la maçonnerie et de la structure du bâtiment. Le ministère de la Culture souhaite obtenir un nouvel éclairage avant de prendre sa décision. Si l’avis est favorable, l’église sera protégée.
«Cette expertise du ministère de la Culture représente la suite d’une démarche qu’on a entreprise. On est bien contents. On aura l’heure juste», résume Louis Bélanger, d’Espace communautaire Saint-Sacrement, dont la mission est de préserver et de revaloriser le bâtiment.
De son côté, l’ancien conseiller municipal du district Montcalm — Saint-Sacrement, Yvon Bussières, a souligné que l’appui à l’organisme pour la réalisation d’une expertise autre que celle de la paroisse a été l’un de ses derniers legs au quartier. La résolution a été adoptée à l’unanimité, lors du conseil d’arrondissement du 16 août 2021.
Clocher à démolir et à reconstruire
Selon Gérard Busque, l’expertise du ministère de la Culture «n’a pas de grande valeur scientifique». Le curé de la paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger souligne que les professionnels n’ont pas vraiment accès aux zones sécurisées. «Comment peut-on considérer qu’une inspection soit adéquate, si on effectue l’inspection visuelle par-dessus les toiles et les câbles d’acier?», fait-il remarquer.
Le curé Busque ajoute par ailleurs que le clocher ouest est en désuétude, au point de devoir être démonté avant d’être reconstruit. La fabrique Bienheureuse-Dina-Bélanger estime, selon les résultats de son expertise d’ingénierie, qu’il faudrait entre 7 et 10 millions de dollars pour remettre l’église en état.