Le gouvernement du Québec verse 115 000 $ pour la rénovation de l’église de la mission Saint-Régis, située à Akwesasne. C’est le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, qui en a fait l’annonce le lundi 19 juin devant des membres de la communauté catholique ainsi que les dirigeants du Conseil Mohawk d’Akwesasne.
Deux jours avant la Journée nationale des peuples autochtones soulignée le 21 juin, le ministre Lafrenière a expliqué que la somme versée va «remettre à neuf certaines structures de l’église, notamment des murs de pierre et des éléments de finition en bois de la façade et du clocher qui ont été éprouvés par le passage du temps et le rude climat des abords du fleuve Saint-Laurent».
Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec et l’Inventaire des lieux de culte du Québec, l’église aurait été construite en 1868. Le cabinet du ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit affirme qu’elle a plutôt été construite en 1795, tout comme les membres de la mission Saint-Régis. Tous s’accordent pour confirmer que ce sont les jésuites qui ont établi cette mission catholique en 1752 et qu’il s’agit de l’un des édifices les plus anciens de cette région.
Le montant qu’accorde le gouvernement représente la moitié du coût total du projet de rénovation. L’autre moitié sera assumée par le Conseil Mohawk d’Akwesasne, le propriétaire des lieux, a indiqué le ministre. Mardi, soit vingt-quatre heures plus tard, le cabinet du ministre a toutefois corrigé cette affirmation et a indiqué ce que sont plutôt les membres de la mission catholique Saint-Régis, responsables de la gestion des lieux et de l’organisation des activités religieuses dans le bâtiment, qui vont assumer et superviser la réalisation des travaux. Les ouvriers qui seront embauchés pour réaliser ces travaux seront, en majorité, membres de la communauté mohawk d’Akwesasne.
«Notre gouvernement est fier de soutenir les travaux de rénovation de l’église Saint-Régis, qui a une très grande valeur patrimoniale et demeure régulièrement fréquentée par les fidèles de la communauté mohawk d’Akwesasne», a déclaré le ministre Lafrenière.
L’abbé Jerome Bose Pastores, le prêtre-administrateur de la mission, reconnaît qu’il «reste encore beaucoup de restauration et de réparations à régler». Il explique que les prières de la communauté «ont été exaucées» et qu’«avec ces fonds, le projet sera achevé».
Pour le grand chef mohawk Abram Benedict, «les bâtiments historiques racontent une histoire sur Akwesasne et ils servent de points de repère dans la communauté». Il s’est dit reconnaissant de l’aide qu’apporte le gouvernement du Québec à ce projet de rénovation.
Comme le territoire d’Akwesasne chevauche les frontières du Québec, de l’Ontario et de l’État de New York, la mission catholique est mentionnée dans les annuaires de trois diocèses (Valleyfield, Ottawa-Cornwall et Ogdensburg). C’est toutefois le diocèse de Valleyfield qui nomme le prêtre-administrateur de cette mission.