La Presse du mercredi 27 juin 1923 propose trois nouvelles pour qui s’intéresse à l’actualité religieuse.
«C’est aujourd’hui le septième jour du procès Delorme et la Couronne espère terminer sa preuve cette semaine. Elle a fait entendre plus de trente témoins. II lui en reste encore vingt-quatre sur sa liste», indique-t-on. L’affaire Delorme, c’est celle de ce prêtre, Adélard Delorme, qui est accusé d’avoir assassiné son demi-frère Raoul.
La Presse rapporte que le «corps de Raoul Delorme sera exhumé aujourd’hui même». On entend procéder à «une nouvelle enquête sur les blessures» et on souhaite savoir «si des balles sont restées logées dans la tête».
«Bien que l’enceinte des assises fut peu garnie de public», écrit le quotidien, cette annonce «produisit une vive sensation et il fallut quelque temps pour rétablir le silence».
> Au centre de la première page, on révèle que la paroisse Saint-Pierre de Montréal a été victime d’une tentative de vol. «Des cambrioleurs ont tenté de commettre un vol dans la salle du Cercle paroissial Saint-Pierre mais n’ont pas réussi à ouvrir le coffre-fort». C’est le curé François Perdereau, un oblat, qui a prévenu les policiers.
> Enfin, toujours à la une de l’édition du 27 juin du quotidien montréalais, on écrit qu’une récente demande faite par les syndicats catholiques des employés de magasins a reçu un accueil favorable de plusieurs maisons importantes.
Les syndicats demandaient «la fermeture des établissements de commerce, à 6 heures p.m. au lieu de 7 heures p.m. durant les mois d’été». Armand-Joseph Dugal, directeur-gérant du grand magasin Dupuis Frères, informe La Presse ainsi que les syndicats que ce commerce fermera dorénavant «à 6 heures tous les samedis de juillet et août 1923».
Mgr Tikhon
«L’ex-patriarche de Russie aurait perdu la raison», titre La Patrie du mardi 26 juin 1923. «On lui aurait fait endurer toutes les tortures dans sa prison».
Mgr Tikhon, le patriarche de toutes les Russies, serait «dans un état d’irresponsabilité mentale produite par les tortures auxquelles on l’a soumis pour lui faire signer une lettre déclarant aux autorités soviétiques qu’il était prêt à jurer obéissance au gouvernement», révèle une dépêche de l’Associated Press. Cette lettre lui permet néanmoins de quitter la prison jusqu’à son procès pour «résistance aux autorités». Le patriarche Tikhon décèdera deux années plus tard. En 1981, il sera canonisé par l’Église orthodoxe russe hors frontières en 1981. L’Église orthodoxe russe l’a aussi canonisé en 1989.