Le gouvernement du Canada versera, au cours des trois prochaines années, une somme de 75 M$ à la Banque canadienne de grains (BCG), une coalition de 15 Églises et organisations religieuses qui veille à ce que l’aide alimentaire d’urgence soit acheminée aux personnes touchées par des crises humanitaires.
C’est ce qu’a annoncé Harjit S. Sajjan, le ministre du Développement international. Il a rappelé qu’en qu’en 2020, «le monde a connu la plus forte hausse de la faim jamais enregistrée, une tendance qui n’a fait que se poursuivre cette année».
Les conflits armés, les changements climatiques et, depuis près de deux ans maintenant, la COVID-19 continuent d’exacerber l’insécurité alimentaire chez un grand nombre de familles et d’individus aux quatre coins du monde, reconnaît le gouvernement canadien.
«Au moins 283 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire aiguë, ou à haut risque de l’être, et ont besoin d’une aide urgente», indique-t-on.
«Cette subvention, qui est bienvenue, va aider nos membres et leurs partenaires à poursuivre leur travail en sécurité alimentaire», a réagi Matt Van Geest, un gestionnaire de programmes auprès de la BCG, aussi appelée la Banque de céréales vivrières du Canada.
L’an dernier, la BCG et les Églises qui y contribuent ont aidé près d’un million de personnes en situation d’urgence humanitaire dans 33 pays, y compris en Éthiopie, au Liban, en République démocratique du Congo et au Soudan.
Depuis 1983
Fondée en 1983, la Banque canadienne de grains a longtemps acheminé outremer, dans les pays touchés par la famine, des semences excédentaires offertes par les cultivateurs canadiens.
Aujourd’hui, explique M. Van Geest, les grains sont achetés directement auprès de fournisseurs locaux, dans les pays aidés, qu’ils soient distribués rapidement aux familles en situation de malnutrition. «Notre aide est ainsi beaucoup plus efficace. Si on a un programme au Kenya, on va acheter des grains au Kenya», dit-il.
La plupart des Églises chrétiennes du Canada sont membres de la BCG. Au nom des catholiques, c’est l’organisme Développement et Paix qui est autorisé à prélever des sommes dans cette banque afin de les acheminer à ses partenaires pour des projets d’aide alimentaire d’urgence ou des programmes d’agriculture en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Le fonds du primat pour le secours et le développement mondial représente l’Église anglicane du Canada au sein de la BCG.