Malgré la décision de la Russie de commencer des opérations militaires en Ukraine, il est encore temps d’arrêter et «d’épargner au monde la folie et les horreurs de la guerre», a déclaré le secrétaire d’État du Vatican.
Quelques heures à peine après que le président russe Vladimir Poutine ait lancé une vaste attaque contre des villes d’Ukraine le 24 février, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a publié un message vidéo plaidant pour la fin des hostilités.
«À la lumière des développements actuels de la crise en Ukraine, nous voyons encore plus clairement l’opportunité de l’appel clair et sincère» lancé par le pape François le 23 février, a déclaré le cardinal.
Lors de l’audience générale hebdomadaire, le pape avait fait part de sa «grande tristesse», de son «angoisse et de sa préoccupation» face au renforcement continu des troupes russes à la frontière ukrainienne et à la décision de Poutine de reconnaître l’indépendance de deux régions de l’est de l’Ukraine.
Le pape François, a déclaré le cardinal Parolin, «a exhorté toutes les parties concernées à ‘s’abstenir de toute action qui causerait encore plus de souffrance à la population’, ‘déstabiliserait la coexistence entre les nations’ et ‘jetterait le discrédit sur le droit international’».
L’appel du pape, a-t-il dit, «a pris une urgence dramatique après le début des opérations militaires russes en territoire ukrainien».
«Les scénarios tragiques que tout le monde craignait sont en train de devenir une réalité», a déclaré le cardinal Parolin. «Pourtant, il est encore temps pour la bonne volonté, il y a encore de la place pour la négociation, il y a encore de la place pour l’exercice d’une sagesse qui peut empêcher la prédominance des intérêts partisans, sauvegarder les aspirations légitimes de chacun et épargner au monde la folie et les horreurs de la guerre.»
«En tant que croyants, a-t-il ajouté, nous ne perdons pas l’espoir d’une lueur de conscience de la part de ceux qui tiennent entre leurs mains les fortunes du monde.»
Les catholiques continueront à jeûner et à prier pour la paix en Ukraine et dans le monde entier, a-t-il dit, en particulier le mercredi des Cendres, le 2 mars, comme l’a demandé le pape François.