«Pour moi, la foi est une conversation», disait le dominicain Guy Lapointe, décédé le 16 juillet 2022.
«L’Évangile, loin d’être un cahier de charges, représente une expérience de conversation qui met les gens en marche», confiait-il, en 2011 au bulletin du Centre culturel chrétien de Montréal (CCCM), un lieu dédié à la création d’espaces où se rencontrent foi et culture contemporaine.
«Il nous laisse le souvenir d’un homme d’une grande bonté et d’une vive intelligence», témoignent aujourd’hui les responsables du CCCM en annonçant la nouvelle de son décès. Le dominicain a participé à la fondation de ce centre en 2003 et il a été le premier président de son conseil d’administration.
Professeur à l’Université de Montréal durant 32 ans, il s’est fait connaître pour sa réflexion et ses travaux en théologie sacramentaire, en liturgie et en homilétique. En 1993, il a fondé Théologiques, une revue savante dorénavant publiée par l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal. Il sera aussi rédacteur en chef de la revue Liturgie, foi et culture (devenue Vivre et célébrer en 2007).
En 2004, il a obtenu le titre de Maître en sacrée théologie (Sacrae Theologiae Magister), un honneur décerné par l’ordre des Dominicains, depuis le Moyen-Âge, à ses membres les plus érudits.
«J’ai eu de la chance, malgré quelques coups de gueules parfois en regard des institutions d’Église, d’avoir cet espace, cette liberté qu’on m’a toujours laissés pour travailler à l’Université de Montréal et de pouvoir garder mes coudées franches, pour prendre certaines positions risquées», a-t-il déclaré en recevant ce titre.
Les funérailles du dominicain Guy Lapointe se tiendront le samedi 10 septembre à 13 h 30 en l’église de la communauté chrétienne Saint-Albert-le-Grand, un autre «espace de liberté» né dans la dynamique du Concile Vatican II et dont il aura été le prêtre-répondant de 1999 à 2020.