Au moins trois douzaines de femmes participeront avec droit de vote à l’assemblée du Synode des évêques en octobre, a décidé le pape François.
Dans une décision formalisée le 17 avril, «le Saint-Père a approuvé l’extension de la participation à l’assemblée synodale aux ‘non-évêques’ – prêtres, diacres, hommes et femmes consacrés, laïcs hommes et femmes», a déclaré le bureau du synode dans un communiqué publié le mercredi 26 avril.
Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du synode, a déclaré aux journalistes qu’environ 21 % des 370 membres du synode ne seraient pas évêques et qu’au moins la moitié de ce groupe serait composé de femmes.
L’ajout de femmes et de jeunes à la composition du synode permettra de s’assurer que «l’Église est bien représentée» lors des prières et des discussions prévues du 4 au 29 octobre au Vatican, a déclaré le cardinal. «Ce sera une joie d’avoir toute l’Église représentée à Rome pour le synode.»
«Comme vous pouvez le constater, l’espace de la tente s’agrandit», a déclaré à la presse le cardinal Mario Grech, secrétaire général du synode, en reprenant le titre choisi pour le document de travail de la phase continentale du synode qui vient de s’achever.
Le document indique que lors des sessions d’écoute synodales locales et nationales, des questions récurrentes ont été posées sur la manière de promouvoir une plus grande inclusion dans l’Église catholique tout en restant fidèle à l’enseignement de l’Église.
«Le synode des évêques restera un synode d’évêques», a déclaré le cardinal Grech, mais il sera «enrichi» par des représentants de toute l’Église.
La décision du pape d’élargir les catégories de membres du synode, selon la déclaration d’avril, «s’inscrit dans la continuité» de la compréhension croissante par l’Église catholique de la dimension synodale de l’Église et «de la compréhension qui en découle des institutions par lesquelles elle s’exerce».
Depuis que le synode des évêques a été rétabli après le concile Vatican II, les membres votants du synode ont tous été des hommes. Les membres étaient principalement des cardinaux et des évêques, à l’exception des 10 prêtres élus par l’Union des supérieurs généraux (USG).
Désormais, l’USG n’élira plus que cinq prêtres ou frères tandis que l’Union internationale des supérieures générales (UISG) élira cinq sœurs ou moniales.
Les synodes précédents ont permis la participation de femmes et de laïcs en tant qu’«auditeurs» sans droit de vote. Le pape François a supprimé cette catégorie, a indiqué le Vatican. Il y aura dorénavant un groupe de 70 membres non évêques représentant «divers groupes de fidèles du peuple de Dieu», y compris des prêtres, des femmes consacrées, des diacres et des laïcs de toutes les parties du monde.
70 membres «non évêques»
C’est le pape qui choisira ces 70 membres sur une liste de 140 personnes sélectionnées par les évêques et les dirigeants des six groupes régionaux d’évêques et ceux de l’Assemblée des patriarches des Églises catholiques orientales.
Chacun des sept groupes d’évêques nommera 20 personnes, précise le communiqué, et «il est demandé que 50 % d’entre elles soient des femmes et que la présence des jeunes soit également valorisée».
Ensemble, les conférences épiscopales des États-Unis et du Canada vont remettre au pape une liste de 20 noms. Ces personnes seront choisies non seulement en raison «de leur culture générale et de leur prudence, mais aussi de leurs connaissances, tant théoriques que pratiques, ainsi que de leur participation à divers titres au processus synodal».
En tant que membres, ces «non évêques» auront le droit de vote lors de la XVIe Assemblée générale ordinaire du synode des évêques.
Cindy Wooden, Catholic News Service