Le dimanche 18 septembre, la veille des funérailles, à Londres, de la reine Élisabeth II, le diocèse anglican de Montréal tiendra un service commémoratif en la cathédrale Christ Church.
Le lieutenant-gouverneur du Québec, J. Michel Doyon, participera à ce service religieux bilingue qui sera présidé par l’évêque de Montréal Mary Irwin-Gibson. C’est le recteur et doyen de la cathédrale, Bertrand Olivier, qui prononcera l’homélie.
Ouvert aux membres de la communauté anglicane ainsi qu’au grand public, le service, qui devrait durer environ une heure, comprendra des lectures, des prières, des moments de silence ainsi que du chant offert par le chœur de la cathédrale Christ Church, a indiqué le doyen Olivier.
«La défunte reine a été le visage de la monarchie au cours des soixante-dix dernières années, et pendant cette période, elle a gagné beaucoup d’affection de la part des gens du monde entier. En cette période de deuil et de transition, la communauté anglicane se réunit pour prier et rendre grâce pour ses nombreuses années de service dévoué», explique-t-il. Les personnes rassemblées prieront aussi pour le nouveau roi, Charles III.
Le recteur Bertrand Olivier explique que la reine, et maintenant le roi, portent le titre de gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre. Ce n’est pas un rôle spirituel ou théologique, insiste-t-il. Toutefois, «les décisions prises par le synode de l’Église d’Angleterre doivent être approuvées par le monarque régnant».
Né en France, Bertrand Olivier a longtemps résidé en Angleterre. Ordonné diacre de l’Église d’Angleterre, puis prêtre en 1997, il a quitté en février 2018 sa paroisse All Hallows by the Tower, la plus vieille église de Londres, afin de devenir recteur de la cathédrale Christ Church, l’église-mère du diocèse anglican de Montréal.
Cette semaine, des membres de sa communauté lui ont rappelé que la reine Élisabeth II avait déjà participé à une messe à la cathédrale de Montréal. C’était le dimanche 18 septembre 1976, le lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Montréal. «Le prince Philip a même fait une des lectures», dit-il. Une semaine plus tard, la reine a pris part au service religieux dominical tenu à l’église anglicane St. Johns de Bromont avant d’assister aux épreuves d’équitation, un sport qui l’aura toujours passionnée. Cette église appartient aujourd’hui à la Ville de Bromont qui en a fait son centre culturel.
Ottawa, Québec et Toronto
Au Canada, le lundi 19 septembre sera un Jour de deuil national, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau. Ce même jour, une cérémonie nationale de commémoration aura lieu à la cathédrale Christ Church d’Ottawa. La cérémonie sera diffusée en direct.
C’est dans cette cathédrale qu’ont eu lieu les funérailles nationales de plusieurs premiers ministres et gouverneurs généraux du Canada ainsi que diverses cérémonies commémoratives auxquelles ont assisté, à l’occasion de leur séjour au pays, les membres de la famille royale.
«Les anglicans de tout le Québec se joignent à des millions de personnes dans le monde pour pleurer la mort de feu Sa Majesté la reine Élisabeth et lui rendre grâce pour une vie longue et remarquable, caractérisée par le devoir et le service», a déclaré l’évêque anglican de Québec, Mgr Bruce Myers.
L’évêque de Québec a rappelé que la reine avait visité son diocèse à plusieurs reprises, s’arrêtant entre autres pour prier à l’église St. Paul de Gaspé en 1959 puis à la cathédrale Holy Trinity de Québec en 1964 et en 1987.
«Il existe donc un lien particulier entre feu la reine et notre église diocésaine», a-t-il déclaré avant d’annoncer qu’une cérémonie spéciale de commémoration aura lieu à la cathédrale Holy Trinity de Québec le samedi 24 septembre. C’est lui qui présidera cette cérémonie tandis que le sermon sera prononcé par le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, l’archevêque de Québec.
Enfin, l’Église anglicane du Canada tiendra un service commémoratif national en la cathédrale St. James de Toronto, le mardi 20 septembre 2022, le lendemain des funérailles de la reine au Royaume-Uni. Les funérailles de la reine Élisabeth II auront lieu à l’abbaye de Westminster, «une des chapelles royales dont la reine a pris grand soin», note le recteur Bertrand Olivier.