Dans une brève déclaration, le président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a souligné que la Journée internationale pour les droits des femmes représente une «occasion de s’arrêter pour réfléchir à la place des femmes dans la société et dans l’Église».
Sans mentionner explicitement la lettre reçue la veille de la part de deux groupes féministes, Mgr Christian Rodembourg indique que la réflexion des évêques québécois, réunis actuellement en assemblée plénière à Trois-Rivières, «se nourrira des prises de parole qui ont eu lieu sur cet enjeu [la place des femmes dans l’Église] durant le processus synodal, c’est-à-dire lors des consultations qui ont porté sur nos façons de ‘marcher ensemble’ et sur les voies possibles pour être plus à l’écoute».
Depuis hier et jusqu’à ce soir, quelque 150 personnes participent, durant la plénière des évêques, à la première rencontre d’un «processus synodal québécois». Ces responsables entendent revoir les synthèses diocésaines rédigées en préparation au prochain synode des évêques sur la synodalité et examiner «le suivi qu’on leur a accordé». Mercredi après-midi, ils devront «proposer aux évêques des moyens à se donner pour appuyer ces suivis», indique l’ordre du jour de cette rencontre. Les médias n’ont pas été invités à prendre part à cette rencontre du «processus synodal québécois» et n’en ont pas été informés à l’avance.
Pour le président de l’AECQ, il ne fait pas de doute que la situation des femmes en Église sera un élément important des délibérations de ce jour, puisque «dans les rencontres qui ont eu lieu dans tous les diocèses, la place des femmes a été une préoccupation constante».
«Cela a été bien entendu», mentionne Mgr Rodembourg. Dans leur lettre ouverte, Femmes et Ministères et le Groupe Femmes, Politique et Démocratie avertissaient les évêques qu’«il est plus que temps que l’Église écoute et entende la voix des femmes».
Le président de l’AECQ mentionne ensuite de brefs extraits des synthèses québécoise, canadienne et continentale où il est question de «repenser la participation des femmes» et de favoriser la «gouvernance co-responsable» dans tous les échelons de l’Église catholique.
Mgr Rodembourg conclut ainsi: «En cette Journée internationale des droits des femmes, prenons un temps d’arrêt pour envisager, individuellement et collectivement, comment donner suite, dans nos milieux, aux prises de parole que nous venons de rappeler.»