Lors de sa campagne Carême de partage 2021, Développement et Paix a recueilli 6,6 M$ afin de financer les projets de ses partenaires du Sud ainsi que ses campagnes d’éducation au Canada. C’est 1,8 M$ de plus qu’en 2020 alors que cette collecte de fonds, qui se déroulait le 5e dimanche du carême, avait été sérieusement mise à mal par la fermeture partielle ou totale des églises en raison de la pandémie de COVID-19.
En 2022, la collecte pour Développement et Paix aura lieu ce dimanche 3 avril alors que les églises catholiques de tout le Canada peuvent dorénavant accueillir leurs fidèles sans restriction.
Le rapport annuel 2020-2021 de Développement et Paix n’apparaissait pas encore parmi les ressources préparées pour la collecte de dimanche. Mais l’organisme a fait connaître jeudi ses résultats financiers.
Au terme de son année financière, l’organisme affiche des revenus de 21 M$.
Cette somme comprend la campagne Carême de partage, les campagnes de sollicitation auprès des individus et des congrégations religieuses et les subventions obtenues des gouvernements provinciaux et du gouvernement canadien.
Du côté des dépenses, on note une importante diminution. Les partenaires du Sud de Développement et Paix ont reçu cette année 8,5 M$, soit la moitié de ce qui leur a été versé en 2020. Cette différence fait en sorte que l’organisme termine son année financière avec un surplus de 8 M$.
Important surplus
Plusieurs raisons expliquent cet «important surplus», note Carl Hétu, le tout nouveau directeur général de l’organisme.
Il révèle que les dirigeants de l’organisme avaient plutôt anticipé un surplus de 4 M$ «afin de combler les déficits des années précédentes ainsi que la baisse récurrente des revenus de la campagne Carême de partage». Mais l’organisme a reçu durant l’année des subventions gouvernementales liées à la pandémie de COVID-19. De plus, des activités nationales ainsi que des programmes internationaux ont été annulés ou reportés en raison de la pandémie. Les dépenses occasionnées pour la tenue de ces événements apparaîtront toutefois dans les prochains états financiers.
En janvier 2022, Développement et Paix disait compter 46 partenaires dans différents pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. L’organisme en comptait 81 un an plus tôt.
Développement et Paix avait révélé l’an dernier que pas moins de 63 de ses partenaires avaient fait l’objet, depuis 2018, d’une enquête approfondie. Des évêques canadiens avaient déclaré s’inquiéter que certains groupes financés avec les sommes recueillies durant la campagne Carême de partage ne respectaient pas l’enseignement social et moral de l’Église catholique. En février 2021, les dirigeants de Développement et Paix ont accepté que la conférence épiscopale canadienne autorise dorénavant tout futur partenariat que les responsables de l’organisme de solidarité internationale voudraient instituer avec des groupes du Sud.