La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) déplore que les journalistes ne puissent pas participer à l’assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques du Canada qui débute le lundi 26 septembre 2022 à Cornwall, en Ontario.
Dans une déclaration rendue publique le vendredi 23 septembre, le président de la FPJQ Michaël Nguyen dit regretter que les évêques aient préféré cette année «discuter entre eux», loin des médias.
Avant la pandémie, des journalistes étaient toujours présents lors des deux premières journées de cette rencontre de quatre ou cinq jours. Ils devaient quitter la salle le second jour, à midi, alors les évêques poursuivaient leurs débats à huis clos. En 2020 et 2021, la rencontre annuelle a été maintenue mais elle s’est toutefois déroulée en mode virtuel et seuls les évêques ont pu y participer.
Il y a quelques jours, les journalistes qui couvrent l’actualité religieuse ont appris qu’«il n’y aura pas de sessions ouvertes aux médias» en 2022. «Étant donné que les évêques ne se sont pas rencontrés en personne ces deux dernières années, ils ont vraiment besoin de temps pour discuter des problèmes entre eux», leur a-t-on indiqué.
«Cette explication ne tient pas la route», a réagi le président de la FPJQ. «Il est difficile de voir en quoi une session médiatique empêcherait les évêques de converser entre eux.»
«En raison des abus passés de représentants de la religion catholique au Canada, la CECC aurait intérêt à se montrer plus ouverte envers les journalistes au pays», ajoute M. Nguyen, un journaliste spécialisé dans les affaires judiciaires.
«Il s’agit là d’une question de transparence», estime le président de la FPJQ qui demande aux responsables de la conférence épiscopale de «reconsidérer leur position».
Toute la population et le journalisme en sortiraient gagnants.»