Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a proposé de démissionner pour éviter de devenir une «source de divisions», après qu’un article de l’hebdomadaire Le Point ait affirmé qu’il avait mal géré son archevêché et avait eu une liaison avec une femme alors qu’il était vicaire général.
Mgr Aupetit a déclaré au quotidien catholique français La Croix le 26 novembre qu’il attendait une réponse du pape François, ajoutant que son comportement à l’égard de la femme non identifiée a pu être «ambigu», mais ne s’est pas étendu à une relation intime et à des relations sexuelles.
«J’ai remis ma position entre les mains du Saint-Père pour préserver le diocèse, puisque je dois servir l’unité en tant qu’évêque», a déclaré l’archevêque à La Croix. «Ce n’est pas à cause de ce que j’aurais dû ou non faire dans le passé, mais pour éviter la division si je deviens moi-même une source de division.»
Dans son dossier du 22 novembre sur les méthodes contestées de l’archevêque, Le Point a déclaré qu’il avait alimenté une crise avec un style de leadership diviseur et autoritaire et avait révélé par inadvertance sa liaison avec une femme dans un courriel mal adressé de 2012.
L’archidiocèse de Paris a confirmé à l’Agence France-Presse qu’il n’avait été «nullement question» d’une relation amoureuse ou d’une relation sexuelle, ajoutant que la lettre de Mgr Aupetit au pape n’était pas un aveu de culpabilité mais un geste d’humilité.
Dans une entrevue accordée le 27 novembre à Radio Notre Dame, l’archevêque Aupetit a déclaré qu’il avait «mal géré la situation avec une certaine personne», mais qu’il avait également expliqué son «erreur» à son conseiller spirituel et aux autorités ecclésiastiques.
«Ceux qui m’ont connu et ont partagé ma vie quotidienne témoigneront que je ne menais pas une double vie», a déclaré l’archevêque.
Il a déclaré à Radio Notre Dame qu’il acceptait de faire face à de possibles rancœurs pour diverses décisions prises dans l’archidiocèse, mais a ajouté que ceux qui travaillaient avec lui avaient été étonnés par les accusations de négligence contenues dans le rapport du Point.
Il a dit avoir trouvé refuge dans la prière et le soutien apporté par tant des prêtres, des séminaristes et des fidèles de Paris.
L’archevêque originaire de Versailles a été installé en janvier 2018 pour succéder au cardinal André Vingt-Trois, qui a pris sa retraite en décembre 2017.
L’hebdomadaire français La Vie a déclaré le 26 novembre que l’archevêque avait été bien accueilli lors de sa nomination, mais qu’il avait depuis acquis une réputation d’homme dur de la conférence épiscopale pour son opposition à la législation libérale sur l’avortement, l’euthanasie et la bioéthique, ainsi que pour la fermeture d’un centre pastoral catholique progressiste à Paris en février.