Jordan Cantwell a été élue le jeudi 13 août 2015 modératrice de l’Église unie du Canada. Il a fallu cinq tours de vote pour que cette pasteure de la Saskatchewan obtienne la majorité absolue devant onze autres candidats et candidates en lice pour le poste de 42e modérateur de l’Église unie, la plus importante Église protestante au Canada.
« Je suis née à New York, peu de temps après le concile Vatican II, d’une mère méthodiste et d’un père catholique. Le dialogue et la pratique œcuméniques font ainsi partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance et continuent, encore aujourd’hui, de façonner ma personne et ma foi en ce que Dieu appelle l’Église à être », a-t-elle écrit dans les notes biographiques déposées sur le site Web de l’Église unie du Canada.
Comment entrevoit-elle les relations avec les autres Églises chrétiennes du Canada et du monde entier? « Nous devons fortifier nos relations globales et œcuméniques aussi. Nous avons besoin des uns et des autres maintenant plus que jamais. Nos partenaires œcuméniques et globaux ont de la sagesse et des visions qui peuvent améliorer notre compréhension de l’Évangile, nous aider à traverser ce chemin dans le lequel nous nous trouvons et enrichir nos expériences. Tant que l’Église à travers le monde est confrontée à des défis et des situations nouvelles, chaque Église sera plus forte si elle reste et partage sa sagesse et son support. »
De nouvelles solidarités
Le dimanche 16 août, la communauté œcuménique de Taizé, en France, a souligné les 75 ans de l’installation du frère Roger (Roger Schutz), un religieux suisse, dans la commune de Taizé en Saône-et-Loire. Elle a aussi rappelé qu’il y a 10 ans, le fondateur y était assassiné.
L’actuel prieur de la communauté, le frère Alois (Alois Löser), explique dans une méditation que le frère Roger a « laissé en héritage une de ses grandes préoccupations : la paix, le partage, la solidarité entre les humains. Il parlait de « lutte et contemplation », il savait que la bonté de Dieu peut déborder dans nos vies en bienveillance, en compassion pour ceux qui sont éprouvés ».
« Sur toute la terre de nouvelles détresses, des déplacements de populations, des catastrophes écologiques, le chômage de masse, des violences, tout cela réclame de nouvelles solidarités. Chacun de nous peut alors s’interroger: suis-je prêt à donner mes forces pour faire grandir ces nouvelles solidarités? Suis-je prêt, sans attendre, à commencer autour de moi? », a demandé le religieux allemand aux quelque 4 000 jeunes présents aux célébrations du 75e anniversaire.
Justifications théologiques
On le savait déjà. Le groupe État islamique ne semble connaître aucune limite dans la barbarie. Une enquête publiée le 13 août par le New York Times explique que l’organisation justifie aujourd’hui théologiquement l’esclavage, la traite des femmes et le viol systématique de jeunes Yazidi.
« De manière répétée, les dirigeants de l’EI mettent l’accent sur une interprétation restrictive et très sélective du Coran et d’autres règlementations religieuses afin de, non seulement justifier la violence, mais également d’élever et de célébrer chaque crime sexuel comme spirituellement bénéfique, même vertueux. », écrit la journaliste Rukmini Callimachi. Son reportage a été traduit et reproduit intégralement par la Radio-Télévision belge de la Communauté française (RTBF).