Quelques jours avant la fête de Pâques, la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL) a demandé aux citoyens des 17 municipalités de la Montérégie que ce service dessert de dénoncer tous rassemblements ou activités dont ils sont témoins, ce qui comprend les rassemblements religieux.
«Les policiers ont le mandat d’appliquer la Loi sur la santé publique et d’émettre des constats d’infraction au besoin, tout en conservant leur pouvoir discrétionnaire», a expliqué le service de police le jeudi 9 avril 2020.
«Afin de bien identifier les situations qui peuvent être sujettes à l’émission de constats d’infraction», la RIPRSL précise ensuite quelles situations «doivent être dénoncées»: en plus des «rassemblements extérieurs de type party» et des «commerces non essentiels qui demeurent ouverts», les policiers vont intervenir en cas de rassemblements «sportifs, culturels, religieux ou autres».
«Mais non, on n’a reçu aucune plainte, aucun appel de dénonciation concernant des rassemblements religieux», indique le sergent Jean-Luc Tremblay, responsable des relations avec les journalistes.
«On voulait seulement illustrer les types de rassemblements qui n’étaient pas permis. Et ça ne veut pas dire que dans les jours précédents, on ait reçu de telles plaintes» contre des églises du territoire, précise-t-il. «C’est non.»
Les responsables des diverses Églises et traditions religieuses présentes dans les 17 municipalités «ont pris position» sur la fermeture des lieux de culte et «respecté les consignes du gouvernement sur la distanciation et les rassemblements», observe-t-il.
«On a des relations exemplaires avec tous nos partenaires» ce qui comprend les responsables religieux de la Montérégie, indique le sergent Tremblay.
À la veille de Pâques, les citoyens étaient invités «à faire preuve de jugement» et à ne dénoncer que «les situations qui contreviennent aux ordres du gouvernement».
Il est donc inutile «de saturer» le service de police en dénonçant «deux couples de voisins qui discutent en maintenant une bonne distance entre eux» ou encore «des personnes d’une même famille qui demeurent à la même adresse et qui circulent dans un endroit public».
***