Les dirigeants des mosquées Ahl-ill Bait et Baitul Mukarram de Montréal n’ont jamais demandé à ce que des travailleuses soient exclues des chantiers de construction érigés à proximité de leurs lieux de culte, vient de conclure l’enquête menée par la Commission de la construction du Québec (CCQ).
«L’analyse des documents liés au dossier, incluant les contrats, de même que les témoignages démontrent qu’il n’y a pas de clause qui concerne la présence de femmes au chantier. On y trouve par contre une clause de nature usuelle afin de limiter le bruit, le vendredi», indique le rapport de la CCQ rendu public à 16 h le 14 décembre 2017.
«Absolument rien n’indique que les dirigeants ou les représentants des mosquées aient demandé des aménagements concernant la présence des femmes au chantier», ajoute le document remis à la ministre responsable du Travail, Dominique Vien.
Hier, les dirigeants de la mosquée Ahl-ill Bait, située rue De Courtrai, dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce ont nié formellement avoir présenté une telle demande aux responsables du chantier de construction.
Mardi, un reportage diffusé par le réseau TVA affirmait qu’un entrepreneur en construction aurait subi des pressions et reçu des menaces pour que trois femmes qui travaillent sur le chantier qu’il dirige en soient exclues, tout particulièrement les vendredis, alors que les musulmans pratiquants se rendent à leur mosquée.
«Les déclarations contenues dans le reportage concernant l’exclusion des femmes sur le chantier sont non seulement fausses, mais elles alimentent le cynisme et portent préjudice à toutes les communautés», avaient rapidement répliqué les responsables de la mosquée Ahl-ill Bait.
De telles «fausses nouvelles contribuent à l’effritement social entre les Québécoises et Québécois de confessions musulmanes et non-musulmanes» ont-ils ajouté dans un communiqué remis aux médias.