Selon de nouvelles statistiques dévoilées par l’Église luthérienne du Canada, la chute vertigineuse du nombre de ses membres se poursuit.
En s’appuyant sur des données compilées pour l’année 2013 et en les comparant à celles de l’année précédente, l’Église constate une désaffection de plus de 2500 membres baptisés, ce qui constitue une baisse d’environ 4%. Elle ne compte désormais plus que 62 649 membres baptisés dans l’ensemble du pays.
Au cours de la dernière décennie, l’Église luthérienne du Canada a perdu environ le cinquième de ses membres, elle qui en comptait près de 77 000 en 2003.
L’Église luthérienne du Canada a vu le jour en 1988 quand les trois districts canadiens du synode de l’Église luthérienne du Missouri ont décidé de se regrouper et de former une Église autonome. Elle compte plus de 300 congrégations à travers le pays, dont une dizaine au Québec, ce qui fait d’elle la seconde Église luthérienne en taille au Canada.
La désertion touche aussi la fréquentation aux cultes dominicaux. Ces plus récentes données démontrent que seules 67 personnes en moyenne fréquentent désormais leur église locale le dimanche, une baisse de 20% par rapport à 2012.
Depuis le début de la décennie, l’Église observe cependant une recrudescence des baptêmes d’enfants. Après le creux historique de 2010 et 2011 où moins de 600 enfants avaient été baptisés annuellement, ce chiffre est remonté à 684 en 2013.
En revanche, toujours pour 2013, elle dénombre 955 funérailles.
Même si les inscriptions à « l’école du dimanche » pour les enfants sont aujourd’hui à 2748 – une amélioration considérable comparativement au creux de 2001 en 2011 – elles sont tout de même en deçà des 3000 de 2010, déjà considérée comme une mauvaise année pour les inscriptions.
Cette baisse de membres au sein de l’Église luthérienne du Canada s’inscrit dans un contexte national de déclin des Églises chrétiennes. Depuis le début des années 2000, ce phénomène s’observe principalement dans les Églises protestantes et dans l’Église anglicane. L’Église catholique réussit encore à maintenir le nombre de ses fidèles, une situation attribuable au renouvellement opéré par l’immigration catholique au Canada.