Dans divers pays, plusieurs rassemblements religieux ont été annulés ou reportés au cours des dernières semaines afin de se prémunir contre les risques de transmission du COVID-19. Bien que le Québec n’en soit pas encore là, cela n’a pas empêché le diocèse anglican de Québec de prendre les devants et de publier le 28 février quelques lignes directrices liées au coronavirus.
«Nous considérons qu’il est prudent d’examiner nos pratiques en matière de soins pastoraux et de culte public afin d’assurer la sécurité de tout le monde, en particulier de ceux et celles qui sont plus vulnérables en raison de leur âge ou d’incapacités, et afin d’apaiser les craintes qui pourraient se manifester», écrit Edward Simonton, commissaire et vicaire général au diocèse anglican de Québec.
Les préoccupations du diocèse, qui s’appuient elles-mêmes sur des propositions nationales émises par l’Église anglicane du Canada, concernent à la fois des éléments pratiques et des éléments spirituels.
Concrètement, le diocèse rappelle l’importance de prendre les mesures nécessaires en matière d’hygiène. Il invite notamment à faire en sorte que des liquides désinfectants pour les mains soient disponibles dans les lieux de culte et à ajouter une procédure de lavage des mains pour les célébrants avant la communion.
Dans le cadre des célébrations, il suggère que l’échange de la paix – habituellement signifié par une poignée de main – se fasse autrement afin d’éviter les contacts physiques.
Il demande également de «rappeler aux paroissiens qui sont malades, ou soupçonnent qu’ils ou elles peuvent l’être, de demeurer chez eux pour récupérer et de demander, à leur choix, de recevoir la communion à domicile ou une visite pastorale». Les agents de pastorale doivent prendre les mesures d’hygiène requises avant et après ces visites.
En ce qui concerne l’utilisation du calice lors de la communion, le diocèse invite les fidèles à se rappeler que, théologiquement, la communion est valide même lorsque prise sous une seule espèce (c’est-à-dire uniquement le pain ou uniquement le vin).
Les fidèles peuvent ainsi décider de ne recevoir que l’hostie sans boire au calice ou de simplement toucher de la main la base du calice. La pratique de l’intinction – qui consiste à tremper le pain dans le vin consacré, peut être utilisée par le célébrant: le fidèle doit simplement en exprimer le désir afin que le célébrant puisse tremper l’hostie et la placer sur la langue de la personne.
Le diocèse affirme prier pour les gens infectés par le coronavirus et pour ceux qui les soignent, particulièrement en Chine, en Iran et en Italie.
«Nous prions pour que notre vie communautaire, qui se manifeste dans le culte et les soins pastoraux, soit toujours basée sur la compassion du Christ et sur la considération mutuelle en ces temps d’incertitude», écrit-on.
Le diocèse anglican de Québec encourage le clergé et les leaders laïques à suivre l’actualité et à être attentifs aux communications diocésaines sur ce sujet.
Des mesures similaires avaient été prises par diverses Églises en 2003 au Canada lors de l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).
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